Par Pauline Ntsame
C’est le jeudi 22 juillet 2022 dernier que le ministre de la Santé et des Affaires sociales, le Dr Guy Patrick Obiang Ndong a procédé au lancement officiel du projet de recherche sur le comportement des gabonais économiquement faibles face aux médicaments au cours de la pandémie de la Covid-19.
La cérémonie s’est déroulée au centre hospitalier universitaire mère-enfant, Fondation Jeanne Ebori, en présence du représentant de l’organisation mondiale de la Santé (OMS), le Dr Bagayoko Magaran Monzo, le directeur général de la caisse nationale d’Assurance maladie et de garantie sociale (Cnamgs), Séverin Anguille, le directeur général de l’institution hôte, la Pr Jean François Meye, du président du conseil national de l’ordre des médecins, le Dr Emmanuel Ogandaga et de la présidente Émérite de l’association nationale gabonaise des infirmiers diplômés et étudiants (Angide), initiatrice du projet.
Une occasion pour cette dernière et les autres membres du projet de faire la présentation de celui-ci afin de mieux cerner les contours.
L’on note qu’à l’apparition de la pandémie de la Covid-19 au Gabon, un état d’urgence avait été décrété, et au nombre des restrictions sanitaires, le président de la République allouait des fonds personnels à hauteur de 2 milliards de francs dans le but d’améliorer la couverture sanitaire universelle des populations vulnérables. De l’intéraction entre ces dernières, les centres de santé et les pharmacies, il y a que la problématique des risques liés à l’usage inapproprié des médicaments reste la principale inquiétude, d’où la création du projet.
« Grâce à la politique du chef de l’État et des organes mis en place pour venir à bout de cette pandémie, nous avons pu réduire l’impact dévastateur de celle-ci dans notre pays. La création d’un fond d’aide aux gabonais économiquement faibles leur a permis d’avoir accès aux soins de qualité durant la pandémie », a déclaré le Dr Guy Patrick Obiang Ndong. Et d’ajouter : « nous avons géré une pandémie où il y a eu plus de fake news que de vrais information, ce qui a impacté la consommation de médicaments auprès de la population sur les protocoles thérapeutiques, entraînant de facto la rupture de certains produits », a-t-il fait observer.
Et de conclure : « nous devons également travailler sur les problèmes de pharmaco résistance qui vont découler de cette consommation abusive. Je voudrais que nous puissions aussi étudier le comportement sociologique des populations en cas de crise sanitaire, la Covid-19 devant nous permettre de tirer des leçons ».
Ce projet de recherche qui devrait donc durer 20 semaines et prendre fin en novembre 2022 prochain à reçu une subvention de 41 millions de francs de la Cnamgs pour un meilleur rendu.
Il faut aussi noter que celui-ci a été salué par l’OMS qui se dit toujours prête à accompagner étant donné que celui-ci participera à l’amélioration de la qualité des services et pourrait même servir d’exemple pour les autres pays frappés par la pandémie.
Pour la présidente Émérite de l’Angide : « cette collaboration permettra de non seulement décrire le portrait de la consommation des médicaments, mais aussi d’évaluer la qualité des prescriptions et maximiser leurs bienfaits afin de réduire les risques ».