Par Stive Roméo Makanga
Alexandre Barro Chambrier, le chef de file des patriotes, n’a eu de cesse de parcourir le Sud du pays, ces derniers jours et Moabi, chef-lieu du département de la Douigny, a marqué la dernière étape de son périple dans la Nyanga. Une excursion politique qui lui a permis d’être au fait des réalités existentielles que doivent au quotidien supporter les populations, désormais recluses dans une résilience indicible.
Un vécu précaire, auquel les plus hautes autorités semblent ne pas y attacher grande importance. Toute chose qui, pour Alexandre Barro Chambrier, devrait interpeller les compatriotes directement concernés par cet état de fait, à définitivement tourner la page Ali Bongo Ondimba lors du scrutin de 2023.
Le fils Chambrier estime qu’en 13 années de magistère, l’actuel président de la République n’a pas œuvrer à améliorer les conditions de vie des populations, cas explicite de celles de l’hinterland.
“Le régime en place veut faire des gabonais des mendiants. Quelles stratégies veut-on mettre en œuvre avec des routes aussi dégradées ?”, s’est interrogé le chef des patriotes.
Qu’il s’agisse de Mabanda ou des villes avoisinantes, en passant par Tchibanga, Mayumba, Mongo, et Moabi, principaux points de concentration des populations, le constat est sans équivoque. La précarité se respire à plein nez.
Après un passage à Gamba, dans l’Ogooué-Maritime, puis à Mimongo, dans la Ngounié, le leader du Rassemblement pour la patrie et la modernité (RPM) a édifié ses auditeurs sur les possibles manoeuvres projetées par les tenants du Pouvoir dans la perspective de se maintenir en fonction.
” Ils sont prêts à tout pour décupler l’abstention dans les esprits des gabonais. Ils diront toutes sortes d’inepties sur l’opposition pour vous décourager. Mais je vous conseille de rester mobilisés et de continuer à croire à l’opportunité de l’alternance au sommet de l’État “, a-t-il mis en garde.
Et, en guise de motivation : ” Dieu nous a déjà envoyé des signes. Restons mobilisés et déterminés, car nous sommes sur la bonne voie. Suivons le processus par étape en allant premièrement voter en masse et pour la suite, nous vous partagerons notre orientation “.
Un engagement que ABC a dit être décisif pour un éventuel triomphe.
Se voulant pédagogue sur la démarche à entreprendre, le président du RPM a appelé ses auditeurs à se référer au passé.
” Nous savons par exemple que c’est Jean Ping qui a remporté l’élection présidentielle en 2016, malheureusement il n’a pas pris le pouvoir. Je lui rends hommage pour ce travail qui nous profite aujourd’hui. Pour 2023, sachez qu’il n’y a pas de personne plus forte que celle qui est déterminée”, a-t-il relevé.
Des acquis qui, bien qu’obtenus en 2016 par les efforts de Jean Ping, candidat à la présidentielle, permettraient en 2023 de faire tomber les actuels dirigeants.
Confiant en l’avenir, Alexandre Barro Chambrier a précisé qu’en sa qualité d’ancien administrateur au Fonds monétaire international (FMI), il pourrait susciter l’intérêt des investisseurs étrangers, solliciter des financements dans l’intention de mettre à jour des infrastructures de référence, et balayer la problématique du chômage chez les jeunes, durement éprouvés.
Après les localités précitées, le chef des patriotes s’est déporté dans l’Ogooué-Lolo, bastion du Parti démocratique gabonais (PDG), où l’attendent les populations, désireuses du changement et de l’amélioration de leurs conditions de vie.