Par Joseph Mundruma
La présidentielle gabonaise, c’est pour 2023. Autant dire que le scrutin est tout proche. Seulement, après deux mandats infructueux à la tête du pays, les projets d’intérêts communs annoncés tambour battant par Ali Bongo Ondimba, ont été un fiasco. Après 14 ans (ou presque) à présider aux destinées des gabonais, rien ne s’est réellement amélioré, du moins pour ce qui est du quotidien.
La dette publique culmine à + de 70% du PIB, le chômage des jeunes s’est accru et ces derniers mois, le pays connaît une inflation peu commune. Le bidon d’huile végétale de 5 litres, vendu autrefois 4500 francs CFA, est désormais à 9000 francs CFA. Un exemple parmi tant d’autres.
À l’inverse, sur le seul deuxième septennat du président gabonais, des centaines de millions se sont volatilisés par le fait de la corruption. Ali Bongo Ondimba, qui avait pourtant garanti une lutte sans merci contre les faits et actes de corruption, de détournements de l’argent public, a échoué profondément. L’on se rappelle encore de son slogan : “impunité zéro”.
Les auditions des anciens collaborateurs du chef de l’État à la Cour criminelle spéciale l’ont enfoncé. Ces révélations, tonitruantes, ont éclaboussé son épouse, Sylvia Bongo Ondimba d’une part, et Noureddin Bongo Valentin, son fils, d’autre part.
C’est dire que le florilège d’annonces faites sur le service public le 16 août dernier passe pour une occasion de rattrapage, par laquelle le président gabonais tente de rassurer.
Mais impossible. Avec un bilan qui peine à convaincre l’opinion, autant dire que la tentative a aussi échoué.