Par Stive Roméo Makanga
Au regard de la forte dégradation du climat, devenu délétère au sein de la presse privée gabonaise, Pascal Houangni Ambourouet, le ministre de la Communication, a convoqué les principaux acteurs à une discussion franche et sans équivoque, vendredi 2 septembre courant. Occasion pour lui de faire aux “bélligérants” la proposition d’un Modus Vivendi, seule alternative pour une coexistence pacifique, longue et durable.
Dans la principale salle de réunions du ministère de la Communication, les différents représentants des organisations des médias ont répondu favorablement à l’appel de Pascal Houangni Ambourouet, le ministre de tutelle. Parmi eux, l’Organisation patronale des médias (OPAM), l’Union de la presse francophone (UPF), l’Union de la presse privée indépendante du Gabon (UPPIG), le Cercle des patrons de la presse privée en ligne (CPPPL), et le Réseau national des journalistes indépendants (RÉNAJI).
Outre ces derniers, les responsables de La Calotte, du reste absent, et celui du Bazooka, principaux tabloïds incriminés, ont été eux aussi conviés.
Objectif: entendre les différentes parties, et leur faire proposition d’un Modus Vivendi, socle important qui leur permettrait de coexister dans un secteur de grande sensibilité.
Les points de discordances évoqués, le membre du gouvernement a fait l’observation de l’inutilité d’un affrontement judiciaire entre acteurs de la presse libre et indépendante. Un avis corroboré par François Ndjimbi, responsable de Gabon Review, quotidien d’information en ligne qui, avec Gabon Mediatime, entendait laver son honneur souillée par les publications insultantes et diffamantes du Bazooka.
Des échanges qui ont débouché sur un accord tacite entre les acteurs, appelés à oeuvrer dans l’intérêt d’une amélioration de la qualité, du respect des substrats sagement posés par les devanciers de la profession, et sans lesquels un journalisme respectueux de l’éthique et de la déontologie ne saurait se construire.
Pour précision, cette invite de Pascal Houangni Ambourouet fait souite à celle précédemment lancée par la Haute autorité de la Communication (HAC), le 18 août dernier, dans un communiqué lu sur les antennes de Gabon première.
Gageons simplement que les résolutions entérinées au cours de cette concertation seront dûment respectées de chaque partie. Le contraire équivaudrait à un échec de médiation, que devra endosser le collaborateur d’Ossouka Raponda.
Guerre larvée entre médias : Pascal Houangni Ambourouet propose un Modus Vivendi entre les principaux acteurs
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