Par Stive Roméo Makanga
L’affaire fait désormais grand bruit à l’Agence nationale des parcs nationaux (ANPN), et dans la petite localité de Bakoumba.
Selon nos confrères de Dépêches 241, Hubert Ella Ekogha, directeur technique de l’ANPN et ses hommes auraient fait une descente dans un site d’exploitation illégal d’or, situé dans le département de la Lekoko à Bakoumba, dans la nuit du mercredi 14 au jeudi 15 septembre courant.
Une expédition au cours de laquelle le “commando” aurait ouvert le feu sur des exploitants illégaux d’or, tous de nationalité étrangère.
Bilan, trois hommes blessés par balles, qui auraient eu la vie sauve grâce à l’intervention urgente du Samu social Gabonais, et une unité de l’antenne locale de la gendarmerie. « Abandonnés à leur propre sort, ils n’ont eu la vie sauve que grâce à l’intervention de la gendarmerie et du Samu Social, puis admis en soins intensifs à l’Hôpital Régional Amissa », indiquent nos confrères, qui ont échangé avec une source sécuritaire.
Une expédition de l’ANPN jugée punitive, et qui serait intervenue sans une saisine préalable des autorités administratives locales. « Aucune autorité administrative ni militaire locale n’a été informée. Une situation qui a créé une psychose au sein des populations qui ont pensé à une attaque venant des militaires d’un pays ami », révèlent Dépêche 241, qui précise avoir discuté avec une source sécuritaire.
À l’intérieur de l’ANPN, une autre source argue que cette bévue ne serait qu’une parmi tant d’autres, déjà menées par le même colonel Hubert Ella Ekogha sur certains sites d’exploitations illégaux d’or.
Que s’est-il donc réellement passé sur le site de Bakoumba? Pourquoi le frère aîné de Jessye Ella Ekogha, le porte-parole de la présidence de la République et tout deux conseillers spéciaux du chef de l’État, n’a-t-il pas préalablement saisi les autorités administratives et militaires locales ? Autant d’interrogations.