Par Cadette Ondo Eyi
C’est par le biais d’un communiqué de presse soumis à notre Rédaction que des élus des conseils municipaux et départementaux du Bloc démocratique chrétien (BDC), dont Fortune Mfoubou Mbaki, Ernest Ndong, Félix Nze et Koumba Ndombi épouse Bekale, ont exprimé leur désaveu à Anna Claudine Ayo, la veuve de Guy Christian Mavioga. Une situation politique qui créera encore du remous.
Les élus des conseils municipaux et départementaux du BDC ne sont pas allés par le dos de la cuillère. Pour eux, “le mensonge dans lequel madame Anna Claudine AYO entretient les autorités de notre pays et l’opinion entière” est totalement inacceptable.
Rappelant le contexte particulier dans lequel intervenait la disparition de Guy Christian Mavioga, le secrétaire général exécutif et principal leader du Bloc démocratique chrétien (BDC), les élus des conseils municipaux et départementaux ont fustigé l’enlisement qui a alimenté les conversations pendant de nombreux mois : “A la suite de cet événement douloureux qui nous a laissé prématurément orphelins, s’en sont suivies des diatribes très gênantes aux yeux de la nation et de l’opinion internationale, notamment entre la veuve Anna Claudine AYO et sa belle-famille”.
Condamnant de fait, la posture de la veuve: “Cette attitude pour le moins inappropriée a conduit nous les élus locaux du parti à observer une neutralité absolue, jusqu’au déroulement des obsèques”.
Et: “dans une déclaration, des cadres du parti demandaient à tous les militants d’observer le silence, et donc une attitude responsable en attendant la mise en place du programme des funérailles”, ont-ils indiqué.
Précisant tout de même qu’à leur grande surprise, “ces obsèques vont se dérouler dans une atmosphère délétère, et une cacophonie ayant suscité des profondes divisions entre la veuve Anna Claudine AYO, sa belle-famille et les membres du parti”.
Des antécédents qui, pour les élus des conseils municipaux et départementaux, ont tout naturellement conduit au bicephalisme de la création de Guy Christian Mavioga.
” Une branche serait détenue par la veuve Ayo Anna Claudine qui s’est autoproclamée « présidente » du BDC. Alors que du vivant du Secrétaire Général Exécutif, la fonction de «président» n’a jamais figuré dans les statuts et règlement intérieur de notre formation politique”, ont-ils relevé.
Ajoutant que “La seconde aile est détenue par les membres fondateurs du parti et les secrétaires nationaux, qui se servent des dispositions statutaires et réglementaires, conformément aux règles démocratiques dans notre pays et sont désormais appelés BDC-Héritiers”.
Face à ce schisme constaté, et “ne voulant donc pas participer à la violation” de leurs textes fondateurs, ces derniers ont dit rejoindre les “héritiers” du décujus: “Nous, élus des conseils municipaux et départementaux du BDC, avons décidé après une minutieuse réflexion de rejoindre, en toute âme et conscience, la branche dénommée BDC-Héritiers”.
Loin de s’arrêter à cette adhésion, Fortune Mfoubou Mbaki et ses “camarades” ont dénoncé le « rapport du conseil politique du 11 octobre 2022 », dirigé par la « pseudo » présidente du BDC.
Pour eux, si le rapport fait état de leur participation à cette rencontre, il n’en est rien: ” son Secrétaire Général a fait état de notre présence audit conseil. Or, nous n’avions jamais pris part à un quelconque « conseil politique » dirigé par cette dernière”, ont-ils objecté.
“Les propos tenus par son Secrétaire Général sont donc mensongers. Toute chose qui confirme, si besoin en était encore, le mensonge dans lequel madame Anna Claudine AYO entretient les autorités de notre pays et l’opinion entière”, ont-ils appuyé.
Soutenant par ailleurs que la branche “BDC-Héritiers” est “la seule branche, animée par les co-fondateurs du BDC depuis 1997, qui est capable de garantir l’héritage légué par notre regretté secrétaire général exécutif, y compris la survie du parti au regard de leur sagesse et de leur parfaite connaissance du fonctionnement du BDC”.
Sur quoi, un bureau exécutif BDC-Héritiers sera mis en place dans les tous prochains jours par le Secrétaire général exécutif intérimaire.