Alors qu’Emmanuel Gege Adetelobe est largement cité dans la presse Gabonaise (nos confrères de Gabon-infos.ga en disent long sur le sujet) pour être celui qui siphonne les caisses de GAB’OIL, les autorités demeurent silencieuses. Pourtant, les dénonciations dont il fait régulièrement l’objet auraient pu l’inquiéter, mais rien n’y fait.
De fait, GAB’OIL s’est muée en une sorte de pétaudiaire, où Emmanuel Gege Adetelobe reigne en maître souverain, licenciant à tour de bras pères et mères de famille, ce sans respect du Code du travail, se permettant de vociférer menaces, intimidations et sanctions abusives aux employés. Une situation qui sape considérablement l’atmosphère.
De sources concordantes, Emmanuel Gege Adetelobe aurait prétendu vouloir les têtes de cinq autres employés, accusés de l’empêcher d’opérer ses détournements en toute quiétude.
Lorsqu’on interroge les employés, ceux-ci sont formels: Emmanuel Gege Adetelobe gère Gab’Oil telle une épicerie. Les plaintes relatives à sa gestion financière dite scandaleuse écoeurent plus d’un. Pour ces derniers d’ailleurs, le Directeur général s’appuierait énormément sur le directeur financier, son homme sûr, pour réussir ses opérations occultes de détournement.
Des massacres financiers dont les échos retentiraient jusque chez certaines autorités politiques, décideurs et tenants du pouvoir judiciaire.
D’ailleurs, il se raconte au sein de cette entité économique que les sorties frauduleuses d’argent se chiffrent à plusieurs milliards de francs CFA, décaissés grâce à des mécanismes mafieux. Et, de toute évidence, Gab’Oil pourrait mettre la clé sous le paillasson. Une situation que redoutent de nombreux compatriotes, qui ne souhaitent pas du jour au lendemain se retrouver dans la rue.
Emmanuel Gege Adetelobe sape ainsi la politique d’Ali Bongo Ondimba, surtout en cette période décisive, où la présidentielle de 2023 est juste à quelques encablures.
Aujourd’hui, ils sont nombreux à penser que le gouvernement devrait pratiquer des audits à Gab’Oil et ainsi sanctionner les coupables, y compris Emmanuel Gege Adetelobe et son cercle restreint, dont les noms reviennent abondamment.
De même, l’on se pose des questions sur la passivité de la justice, pourtant très imprégnée du dossier. Pourquoi n’entreprend-elle pas de confondre les parties, aux fins de constater le détournement des milliards.
Mais ces possibilités sont à exclure d’emblée, puisque Emmanuel Gege Adetelobe soutiendrait qu’il a une protection sûre au ministère du pétrole et au palais du bord de mer. Et que rien ne pourrait lui arriver.
Aujourd’hui, GAB’OIL devrait être assujetti à une vraie enquête et des audits qui pourraient tout remettre à plat, ce d’autant que les agents n’hésitent plus à crier au détournements.
Seules ces démarches pourraient infirmer ou confirmer toute la responsabilité d’Emmanuel Gégé Adetelobe, accusé de détourner les fonds de l’entreprise.