Par Stive Roméo Makanga
Que se passe-t-il au Centre Gabonais des Élections (CGE) pour que le processus ait été aussi accéléré? Les interrogations ont profusément gagné toute la classe politique de l’opposition radicale, qui crie à l’immixtion de Lambert Noël Matha, le ministre de l’intérieur, dans une procédure où sa neutralité est clairement formulé par le code électoral comme une exigence.
À peine débarqué du gouvernement en janvier dernier, Michel Stéphane Bonda, l’ancien journaliste de Téléafrica s’est offert un nouveau fauteuil assez douillet.
En se faisant élire nouveau patron du CGE le vendredi 10 février, ils sont nombreux à ne pas être surpris, tant les débats centrés sur la candidature du personnage, alimentaient déjà l’opinion publique la veille. Pour de nombreux observateurs, la candidature de Michel Stéphane Bonda, encore ministre délégué jusqu’au mois de janvier, est la preuve que le pouvoir ait depuis tout manœuvré pour son positionnement comme successeur de Moïse Bibalou.
Nonobstant la querelle autour de son élection, fortement contestée, et la saisine en cours à la Cour constitutionnelle, le ministère de l’intérieur a fait l’annonce de l’installation de l’ensemble du bureau samedi 11 février courant.
Il s’agit de deux vice-présidents, deux rapporteurs et deux questeurs.
Faut-il entendre que les dés sont déjà pipés pour l’opposition ? Difficile de croire le contraire.
