Par Michel Mbinah
La spéculation foncière fait encore des dégâts à Libreville, et met en relief un libanais du nom de Jean Joys , lequel veut s’approprier par la force des parcelles appartenant à des compatriotes du côté de la sablière. Dans cette affaire, certains ont déjà vu leurs maisons détruites nuitamment, alors que d’autres sont menacés d’être cassés prochainement si rien n’est fait.
Pour histoire, il y a cinq mois, certains propriétaires de terrains du côté de la sablière ont vu leurs maisons détruites sans aucune forme de discussion préalable.
Ces propriétaires ont obtenu leur droit de propriété auprès d’un certain NGAVOUGHA Hugues, premier habitant dans cette zone marécageuse, qui a investit plusieurs dizaines de millions pour aménager ladite zone afin de la rendre constructible. Ce dernier sera d’ailleurs le premier à introduire une demande, pour l’obtention d’un titre foncier en faveur de cette zone marécageuse.
Pourtant, plusieurs années après, il attend toujours le précieux sésame. Mais qu’elle n’est pas sa surprise, lorsqu’en 2010 la SOCOFI se présente à lui avec un titre foncier, pour revendiquer cette zone rendu constructible grâce à ses efforts. NGAVOUGHA Hugues, finira par porter l’affaire au tribunal, et obtiendra gain de cause.
Entre temps, les nouveaux propriétaires à qui, il a personnellement cédé un droit de propriété, ont construit de leur côté et certains d’entre eux y habitent déjà leur saison. Il n’en demeure pas moins, qu’un libanais dénommé Jean Joys, arrive à son tour avec un titre foncier, en indiquant qu’un burkinabé lui aurait vendu cette parcelle. On parle du burkinabé, lui même locataire chez NGAVOUGHA Hugues. Sauf que ce dernier, ayant vendu un terrain ne lui appartenant pas, quitte par la pointe des pieds le Gabon, en emportant avec lui le versement financier du libanais.
Aujourd’hui, bien que Jean Joys dispose d’un titre foncier, mais tout porte à croire que ce document serait sans véritable valeur.
Désabusé, le véritable propriétaire, NGAVOUGHA Hugues décide de porter à nouveau le problème auprès du tribunal administratif de Libreville dont la descente sur le terrain le 04 mars 2021, permettra de constater que le terrain revendiqué par Jean Joys, ne dispose pas toujours d’une borne alors qu’il est porteur d’un titre foncier.
De là, plusieurs questions s’imposent : comment fait-il pour obtenir un titre foncier sur une zone, où le véritable propriétaire, c’est à dire, NGAVOUGHA Hugues, est toujours en attente de son titre foncier depuis plusieurs années ?
Peut-on avoir un titre foncier, et ne pas avoir une borne sur son terrain ? Mieux, les agents du tribunal administratif descendus sur le terrain, se rendront compte que Jean Joys ignorait complètement les limites de son soit disant terrain.
Et c’est sans surprise, qu’on lui demandera de tout faire pour rattraper le burkinabé qui lui a vendu illégalement cette zone, quitte à faire intervenir Interpol.
Aujourd’hui, ce ressortissant libanais a besoin de comprendre qu’il ne peut pas continuer à menacer de destruction les vrais propriétaires, qui ont obtenu leur droit de propriété de NGAVOUGHA Hugues, premier habitant de cette zone marécageuse et premier à avoir déposé une demande d’obtention d’un titre foncier pour ladite zone marécageuse.
L’heure est à l’inquiétude à la sablière. D’autant que ceux qui ont vu leur maison cassée et ceux qui sont menacés d’expulsion, attendent que les autorités urbaines se saisissent de ce problème, afin de rétablir de façon définitive leur droit.
Cela permettrait aussi de juguler sur le trafic d’influence, entretenu par le ressortissant libanais, qui pense être au dessus des lois grâce à son argent. Il est par ailleurs temps qu’il comprenne que notre vivre ensemble au Gabon, passe aussi par un respect des droits des plus démunis. En tous les cas, c’est ce que souhaite le numéro Un gabonais et son gouvernement : la préservation du vivre ensemble.