Par Agnès Limori
Le Gabon a-t-il définitivement touché le fond? C’est ce qu’il semble se dégager, au regard de la progression des évènements. Il faut bien comprendre que le naufrage de l’Esther Miracle est l’accident maritime le plus meurtrier de l’histoire de notre pays. On parle bien de 161 compatriotes qui ont coulé en pleine mer avec le navire, dont 4 morts et plus d’une trentaine de disparus. C’est beaucoup plus que le crash d’un des avions de la compagnie aérienne Gabon Express, qui avait enregistré un bilan de 19 morts.
Trois jours de deuil national. C’est le minimum que le Gabon aurait dû faire, qu’Ali Bongo Ondimba, en tant que président de la République, aurait pu décréter, afin de permettre à la nation entière de se recueillir face à cette tragédie, qui continue de marquer profondément les esprits.
Au lieu de cela, les plus hautes autorités demeurent incompréhensiblement silencieuses, faisant quelque fois de la rétention de l’information, y compris face aux familles des victimes.
Depuis la survenance de cette tragédie et que le gouvernement ait montré toute son incapacité à prendre en mains la situation, ce sont les réseaux sociaux qui ont pris le relais.
Une situation qui exaspère plus d’un, convaincus qu’encore une fois, les plus hautes autorités ne semblent pas avoir mesuré la douleur des familles éplorées.