Par Stive Roméo Makanga
De tous les jours sombres passés en terre Gabonaise, il est presque certain que jamais Moustapha Ali Alifei, ambassadeur plénipotentiaire de la République du Tchad au Gabon et de Sao-Tomé n’oubliera la journée du 12 mars de cette année. Et la raison en est toute explicite: Des travaux exécutés par Sinohydro, entreprise publique d’ingénierie et de construction hydroélectrique chinoise, ont littéralement plongé dans le noir absolu, la résidence du diplomate Tchadien.
Volonté manifeste de nuire à la paisibilité de Moustapha Ali Alifei ou simple maladresse technique inhérente à l’emploi d’un personnel sous qualifié ? Difficile de trancher, au regard des faits.
Quoiqu’il en soit, cet incident aurait pu être compris ou remédié si un interlocuteur de l’entreprise chinoise avait daigné répondre aux interrogations de l’ambassadeur tchadien. Que nenni!
“Aucun responsable de cette entreprise ne s’est présenté devant Son Excellence pour présenter des excuses et expliquer la situation”, témoigne un employé de la résidence.
“Nous nous sommes levés le matin en constatant qu’il y avait coupure d’électricité. En faisant des vérifications, nous avons appris que c’est Sinohydro qui a sectionné la ligne qui alimente la résidence de l’ambassadeur. En nous rapprochant des techniciens de cette entreprise, ces derniers nous expliquent que c’est durant leurs travaux qu’ils ont sectionné la ligne. Et donc depuis très tôt le matin jusqu’à cette heure de la nuit, l’ambassadeur est dans l’obscurité”, relate-t-il.
“Nous avons souhaité rencontrer un responsable de la boîte, mais en discutant avec l’un d’eux, celui-ci nous explique qu’il n’est que le troisième dans la hiérarchie et qu’il va faire appel à quelqu’un d’autre.
Lorsque ce responsable de Sinohydro est arrivé, il nous a expliqué qu’il ne pouvait rien faire maintenant et qu’ils devaient s’en occuper demain”, conclut-il, relevant toute la légèreté dont a fait preuve l’entreprise chinoise.
Face aux ténèbres, à la chaleur et aux incertitudes de la nuit, l’ambassadeur Moustapha Ali Alifei et sa famille ont été bien obligés de quitter leur résidence pour un lieu plus convenable.
Quid de la déférence dûe aux diplomates en poste au Gabon? Manifestement, Sinohydro semble tout ignorer.