Par Stive Roméo Makanga
Le ministre des Mines et de la Géologie, Elvis Ossindji, a procédé lundi 27 mars dernier, en présence de nombreux officiels dont le Préfet de la Lebombi-Leyou, le Maire de la commune de Moanda, l’Administrateur Général de l’École des Mines et de la Métallurgie de la même ville, et les experts internationaux venus de Pologne, d’Italie, de Lituanie et d’Afrique du Sud, à l’ouverture des travaux sur l’atelier PanAfGeo de renforcement des capacités sur les « Géorisques et la gestion environnementale des Mines. »
Prévue pour se dérouler dans la période du 27 au 1er avril 2023, la session de formation sur les problématiques inhérentes aux géohasards et à la gestion environnementale dans l’exploitation minière devrait permettre aux participants, principalement les cadres miniers africains, d’en sortir pleinement outillés et enrichis.
“Cet atelier organisé par le projet PanAfGeo, est le fruit d’un partenariat plus global dans le domaine des géosciences, entre l’organisation des Services Géologiques Européens et l’Organisation des Services Géologiques Africains, sous l’égide de l’Union Africaine”, a précisé Elvis Ossindji, lors de son allocution circonstancielle.
Véritable honneur pour le Gabon, qui accueille pour une énième fois une formation du PanAfGeo (après l’épisode de 2018) avec des séminaristes venus de 14 pays différents, et aussi cette particularité d’avoir le français comme langue commune, le ministre des Mines et de la Géologie n’a pas manqué de rappeler, tout en réitérant les cordialités du gouvernement Bilie By Nze, l’opportunité que cela constitue: ” Cet événement est une opportunité pour vous, afin de partager vos connaissances, d’échanger vos expériences, mais aussi d’acquérir des compétences et savoir-faire nouveaux dans le but de relever les défis liés à l’exploitation responsable et durable des mines sur notre continent”.
Pour le membre du gouvernement, il est aujourd’hui question d’intégrer que les géosciences constituent à bien des égards, l’épicentre en matière d’exploitation et d’exploration minières. Des activités qui ont un fort impact sur l’environnement et les communautés locales.
“C’est pourquoi il est crucial que vous travailliez à acquérir et à vous appropriez des outils de prévention et de gestion des risques géologiques et miniers conformément aux meilleurs pratiques en la matière”, a estimé Elvis Ossindji.
Un impératif qui conduira les séminaristes à aborder toutes les questions en rapport avec les risques géologiques bien connus comme les tremblements de terre, les glissements de terrain et les éruptions volcaniques.
Outre ces derniers, les risques liés aux impacts environnementaux de l’exploitation minière comme “la pollution de l’eau et de l’air, la dégradation des sols et la perte de la biodiversité, la pollution-contamination et son impact sur les populations locales, la gestion des rejets miniers et leur valorisation, le traitement de sites de décharge et l’économie circulaire”, entre autres problématiques, devraient aussi être au centre des discussions.
Rappellant, à juste titre, la nécessité d’une franche collaboration dans le processus de résorption des thématiques abordées au cours de cet atelier, Elvis Ossindji s’est voulu formel: “L’Afrique est un continent diversifié et riche en ressources minérales, mais nous devons travailler ensemble pour assurer une exploitation minière durable et responsable qui profite et participe au bien-être de nos populations. Ce séminaire est donc une excellente occasion de renforcer notre coopération en tant que professionnels des mines”.
Un propos entendu de tous.