Par Stive Roméo Makanga
Contesté devant le Conseil d’État par une majeure partie des hommes en toges, Me Raymond Obame Sima a reçu aujourd’hui le désaveu du Conseil d’État, qui en avait été saisi. Une décision qui broie toutes les chances d’une possible candidature du bâtonnier.
Les plaidoiries au Conseil d’État de Mes Moubembé, Erangah et Chambrier ont décidément eu un écho favorable. Preuve en est de la décision rendue jeudi 20 avril courant par la haute juridiction administrative. En effet, les confrères de Me Raymond Obame Sima, le bâtonnier déchu, lui reprochaient de ne pas avoir plus d’une décennie d’exercice au Grand tableau, de n’être pas capable de défendre l’Ordre à la Cour de cassation, auprès de laquelle il n’aurait pas prêté serment, et de n’être pas aussi capable de défendre l’organisation qu’il dirige à la Cour constitutionnelle.
Dans le même ordre d’idée, le ministère public a évoqué l’article 22 de la loi organique sur l’organisation judiciaire, de même que l’article 64 du Règlement des procédures devant la Cour constitutionnelle. Pour la Haute juridiction, il eût été judicieux pour considérer les conditions d’éligibilité du bâtonnier, de jeter un regard sur les dispositions précitées.
Des dispositions massues, qui ont éclipsé l’article 66 de la loi sur la profession d’avocat, d’une part, ainsi que les conclusions de l’assemblée générale des avocats, organe pourtant compétent à traiter des quiproquos nés des élections.
Pour rappel, Me Raymond Obame Sima avait été élu le 6 janvier dernier avec 68 voix, contre 45 voix pour Me Chambrier Omanga et 10 voix pour Me Homa Moussavou.