Par Stive Roméo Makanga
Alors que le bureau Libreville de l’Unesco et la commission nationale gabonaise pour l’Unesco ont entériné le 5 juin dernier un contrat de service avec pour objectif la vulgarisation de l’éducation à la santé sexuelle et de la reproduction dans les enseignements du pré-primaire et primaire, ils sont déjà nombreux dans la société civile à y émettre des objections. Le cas du prophète Béni Ngoua Mbina.
Dans le prolongement des contestations déjà formulées par certains activistes et membres de la Société civile dont le très influent Geoffroy Mfoumboula Libeka Makosso, le tour est revenu mercredi 21 juin courant au prophète Béni Ngoua Mbina, leader principal du Ministère Lumière Chrétienne, organisation religieuse, de mettre le pied à l’étrier.
Véritable défi culturel, et quelque peu existentiel, dans une moindre mesure, le ministre du culte a dit exprimer sa position, de même que ses intentions sur la problématique de l’éducation à la santé sexuelle dans les écoles primaires.
Sans équivoque, il n’a pas hésité de déclarer dès l’entame de son laïus ses convictions sur le sujet : “Après avoir imposé au peuple gabonais plusieurs choses, il est temps qu’on se lève pour dire ça suffit, sinon c’est le chaos”.
Pour lui, il ne s’agit ni plus, ni moins que d’un “Coup d’État culturel”.
“Ce coup d’État culturel est l’imposition de l’homosexualité dans notre société “, a-t-il déclaré, soutenant que le fait était inédit dans la sous région, et partant, dans toute l’Afrique dite francophone.
“Le coup d’État culturel opéré par la classe politique moribonde de notre pays a commencé par la dépénalisation, c’est à dire la légalisation de l’homosexualité au Gabon, à tel enseigne où cela va déjà être enseigné à nos enfants dès le bas âge “, s’est-il voulu formel.
Dans le prolongement de son argumentaire, le prophète Béni Ngoua Mbina, qu’ont écouté Geoffroy Mfoumboula Libeka Makosso, Éric Otsétsé, Stempy love Obame, Bitome, et de nombreux leaders religieux, a estimé que l’aboutissement d’un projet aussi inadéquat par rapport aux traditions du Gabon et aux valeurs défendues et clairement explicitées dans la Bible, était le fait d’un ministère de l’éducation nationale totalement corrompu, en plus d’être obsolète.
“Cette moribondité orchestrée par un ministère de l’éducation nationale corrompu et obsolète prétend permettre aux enfants d’avoir des décisions éclairées sur leur sexualité. Nous comprenons ici que cela ne vise qu’à faire de nos enfants dès pédés et des lesbiennes en préparation “, a-t-il jugé.
DU CARACTÈRE SUBLIMINAL D’UN TEL ENSEIGNEMENT
Décidé de s’opposer à l’enseignement de l’éducation à la santé sexuelle dans les structures publiques religieuses et laïcs, le prophète Béni Ngoua Mbina a appelé toutes les forces vives de la République, décidées à lutter pour la préservation de nos acquis culturels, d’engager avec lui le combat.
“Nous pouvons tous comprendre que l’objectif du gouvernement est de préparer le peuple à accepter le mariage homosexuel dans les prochaines années”, a-t-il mis en garde.
“La classe dirigeante de notre pays est entrain d’orienter la jeunesse gabonaise vers une culture de débauche sexuelle en introduisant dans le système éducatif la notion irrationnelle de la sexualité. On veut enseigner à nos enfants que la relation sexuelle peut se faire soit par l’introduction du pénis dans le vagin ou l’anus. Cette sexualisation de nos enfants est une pratique pédophile qui expose nos enfants aux dangers des pratiques malsaines depuis le bas âge (pré primaire)”, a-t-il poursuivi.
Pour l’homme de Dieu, “On veut nous imposer l’homosexualité”.
Et: “Les dirigeants ne se sont pas limités à piller notre pays. Ils veulent nous retirer nos valeurs culturelles. C’est un coup d’état culturel”.
Déterminé, le prophète Béni Ngoua Mbina a exigé le “retrait immédiat et sans condition de ce manuel”, parce que promouvant l’homosexualité.
Soutenant : “Nous devons éduquer nos enfants proprement et avec nos valeurs”.