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Acquisition de la SNBG par GSEZ : un investissement dans une entreprise profondément endettée (22 milliards de FCFA)

Par Kongossanews

Par Stive Roméo Makanga

Contrairement à la propagande faite sur les réseaux sociaux, la SNBG, entreprise forestière gabonaise créée en 1975, a connu des difficultés financières avant son acquisition par GSEZ en 2018. Selon un rapport dont notre Rédaction a obtenu copie, Deloitte a identifié des lacunes dans ses états financiers, avec des dettes croissantes dépassant les 30 milliards de FCFA. GSEZ a donc acquis la SNBG en reprenant ses passifs, et a procédé au remboursement de ses dettes sociales, bancaires et fournisseurs, et a injecté des fonds pour la restructuration. Cette acquisition a permis de redresser la SNBG, et à augmenter sa superficie exploitée, de même qu’a créer des emplois et à apurer une grande partie de ses dettes. Les investissements de GSEZ ont transformé l’entreprise en une entité rentable, contribuant au développement durable et à la création d’emplois stables au Gabon.

Précisons que Deloitte est un cabinet d’audit qui a identifié de graves problèmes financiers au sein de la SNBG, avec des résultats déficitaires, des états financiers non approuvés et une insuffisance d’actifs pour couvrir les dettes exigibles. Toute chose qui met en évidence la situation critique de l’entreprise avant son acquisition par GSEZ en 2018.

Les audits des rapports financiers de la SNBG en 2015 et 2016 révèlent plusieurs points critiques concernant la situation financière de l’entreprise :

  1. Les résultats nets étaient déficitaires pour les exercices fiscaux 2013 (-188 millions XAF) et 2014 (-3,9 milliards XAF), selon les audits réalisés par les commissaires aux comptes.
  2. Les états financiers pour l’année 2014 n’ont pas été approuvés par l’Assemblée générale ordinaire de la SNBG, malgré leur finalisation par le conseil d’administration.
  3. Les états financiers pour les exercices fiscaux 2015 et 2016 n’ont ni été audités, ni finalisés, ni approuvés.
  4. Il y avait une insuffisance d’actifs réalisables et disponibles pour répondre aux passifs exigibles, avec des montants de 5,14 milliards XAF en 2015 et 6,18 milliards XAF en 2016, comparativement aux passifs exigibles de 13,2 milliards XAF en 2015 et 16,9 milliards XAF en 2016

Les détails ci-dessous publiés dans un communiqué de presse.

COMMUNIQUÉ DE PRESSE

ACQUISITION DE SNBG EN 2018

Libreville, le 18 mai 2024 – Ces derniers jours, des rumeurs mensongères et des déclarations inexactes concernant l’acquisition de la SNBG par GSEZ en 2018 ont circulé sur les réseaux sociaux. Cette communication vise à démystifier les informations erronées qui ont été diffusées en ligne et à fournir des données fiables et complètes sur cette question.

La SNBG a été créée en 1975 et est la plus ancienne entreprise de l’industrie forestière gabonaise. De 1975 à 2009, l’activité principale de l’entreprise était le commerce et l’exportation de grumes, principalement d’okoumé, achetées auprès d’exploitants forestiers. Pendant cette période, la SNBG n’a développé aucune activité de production ou de transformation malgré les exigences du code forestier. Ce n’est qu’en 2009, huit ans après l’adoption du code forestier, qu’elle a subi une transformation radicale en révisant son modèle commercial.

Malgré ces efforts, la SNBG fonctionnait avec des pertes après la décision du gouvernement d’interdire l’exportation des grumes. Deloitte, qui a audité les rapports financiers de l’entreprise en 2015 et en 2016, a signalé une dette évaluée respectivement à 13,2 milliards et 16,9 milliards de FCFA. En 2018, la dette totale de la SNBG dépassait les 30 milliards de FCFA.

En vue d’une acquisition, GSEZ a présenté une offre qui a été acceptée par le gouvernement gabonais, sur la base de sa participation de 38,5 % dans GSEZ via la CDC. La proposition de GSEZ était la seule soumission formelle comprenant un plan complet de restructuration de la dette.

Deloitte, tel que révélé dans son rapport, a identifié plusieurs points critiques dans les états financiers de la SNBG :

  1. Les résultats nets étaient déficitaires pour les exercices fiscaux 2013 (-188 millions XAF) et 2014 (-3,9 milliards XAF), selon les audits réalisés par les commissaires aux comptes.
  2. Les états financiers pour l’année 2014 n’ont pas été approuvés par l’Assemblée générale ordinaire de la SNBG, malgré leur finalisation par le conseil d’administration.
  3. Les états financiers pour les exercices fiscaux 2015 et 2016 n’ont ni été audités, ni finalisés, ni approuvés.
  4. Il y avait une insuffisance d’actifs réalisables et disponibles pour répondre aux passifs exigibles, avec des montants de 5,14 milliards XAF en 2015 et 6,18 milliards XAF en 2016, comparativement aux passifs exigibles de 13,2 milliards XAF en 2015 et 16,9 milliards XAF en 2016.

En résumé, tel que souligné par Deloitte, la situation était devenue insoutenable, et l’État gabonais était confronté à la perspective de régler les dettes de la SNBG, estimées à près de 30 milliards XAF. C’est dans ce contexte que GSEZ a présenté sa proposition, en compétition avec la société Hijua Lifestyle Technology CO. LTD. (aujourd’hui en faillite), et GSEZ a finalement été choisie par l’État.

GSEZ a acquis la SNBG en 2018 selon les modalités financières suivantes :

  • Transfert de l’ensemble des passifs de 22,4 milliards de FCFA, comprenant
    • Toutes les dettes sociales d’une valeur de 2,4 milliards de FCFA, 100 % ont été remboursés
    • Les prêts bancaires d’une valeur de 15 milliards de FCFA, 90 % ont été remboursés
    • Les dettes auprès des fournisseurs d’une valeur de 4,9 milliards de FCFA, 90 % ont été remboursés
  • Paiement du ‘franc symbolique’ de 1 million de FCFA

Suite à son acquisition par GSEZ et à la mise en œuvre de nouveaux investissements et stratégies, la SNBG, autrefois au bord de la faillite en 2016, a subi un processus de restructuration réussi, aboutissant à la rentabilité. De plus, la dette commerciale de 22 milliards de FCFA de 2016 a été quasi-apurée par l’injection de fonds propres dans l’entreprise.

GSEZ a ensuite transformé la SNBG en investissant plus de 30 milliards de FCFA, en diversifiant le bassin industriel, en développant et rendant fonctionnelles 6 usines et en créant 2000 emplois pour transformer et traiter le bois.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

CHIFFRES CLÉS

Forêt :

● Superficie du complexe industriel en 2017, avant restructuration : 340 590 hectares

● Superficie exploitée en 2024 : 838 644 hectares

Dettes :

● Total des dettes commerciales au moment de la restructuration : 22,4 milliards de FCFA

Investissements :

● Nouveaux investissements évalués aujourd’hui à plus de 30 milliards de FCFA

● 1 usine non fonctionnelle avant l’acquisition contre 5 usines après l’investissement par GSEZ

Capital social :

● Capital social de 10,3 milliards de FCFA en 2017 avant la restructuration

● Capital social de 26,3 milliards de FCFA en 2023

● Fonds propres de 4 milliards de FCFA avant l’acquisition (2017)

● Fonds propres de 37 milliards de FCFA après (2023)

Création d’emplois :

400 emplois en 2018 lorsque GSEZ a acquis la SNBG

● Aujourd’hui, la SNBG représente un total d’environ 2 000 emplois directs et indirects dans les concessions forestières et les unités de transformation

● Plus de 90 % des employés sont des nationaux

 

Paiement des impôts : +1 milliard de FCFA (2019-2022)

CNSS : +62 millions de FCFA (2019-2024)

CNAMGS : +62 millions de FCFA (2019-2024)

Divers impôts : +177 millions de FCFA (2019-2024)

Taxe sur la superficie : 796 millions de FCFA (2022-2024)

En conclusion, fort des éléments précédemment exposés, GSEZ réaffirme son engagement pour un développement durable en ligne avec les Objectifs du Millénaire pour le Développement (ONU) et l’industrialisation responsable du secteur forestier, pourvoyeuse d’emplois stables au Gabon.

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1 Commentaire

ralph 21 mai 2024 - 12h27

Et pourquoi vous focalisez l’enquête sur la personne du vice président de l’Assemblée nationale ? C’est bien une enquête parlementaire ayez le courage de dire que tous les députés ont tords et ne sont pas dans leurs rôles vous êtes l’avocat de GEZ ? Vous n’allez empêché au gouvernement de faire sont travail , personne n’a condamner GEZ , on se pose les questions sur certains points , il faut des explications claires , et vous rentrée dans une polémique en s’acharnant sur un individu qui ne fait que sont travail le député est dans sa mission . GEZ n’a pas besoin de vous ils sont capables de se défendre vous faites juste votre travail sans partie pris

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