Par Stive Roméo Makanga
Dans la perspective d’impulser une dynamique nouvelle et de résorber la question cruciale inhérente à l’exode rural, les ressortissants de Madoukou, petit village de Lastoursville, chef-lieu du département de Mulundu (12.000 habitants), dans la province de l’ogooué-Lolo, ont initié des rencontres dites tournantes. Celle du samedi 23 avril finissant, a marqué un tournant décisif.
Troisième rendez-vous du genre, Euphrem Moumbogno, hôte de cette énième retrouvaille, évoque un rendez-vous stratégique : “Nous réfléchissons et émettons des idées qui vont dans le sens du développement de Madoukou”, a-t-il déclaré.
Pour lui, la question reste cruciale, d’autant que “ce village est resté comme mort”.
Désireux de voir celui-ci revivre, les ressortissants ont déjà procédé à la mise en place des cellules, sortes de cadres de réflexions stratégiques, à Lastourville comme à Libreville.
Benjamin Banguebe Mayoubi, ancien gouverneur, conseiller du président de la République, membre du Conseil national du Parti démocratique gabonais et fils de la localité, apparaît comme une figure majeure de “Libota Ngounga”, ancêtre des ressortissants de Madoukou.
“C’est un honneur pour nous d’avoir l’ancien gouverneur. Déjà, c’est un fils du village et il se bat à nos côtés pour que ce dernier renaisse”, confie Lucien Youlou, président d’honneur de l’association.
“J’ai été coopté par les frères et soeurs pour reconstruire une zone de notre coin. C’est un village qui a complètement disparu et donc nous engageons des actions pour pouvoir le ressusciter”, affirme Benjamin Banguebe Mayoubi.
Si le membre du Conseil national PDG reste modeste sur son apport, les ressortissants, en revanche, n’hésitent pas de relever l’importance de ce dernier: “Benjamin Banguebe Mayoubi nous accompagne beaucoup en conseil et en soutien. C’est le grand-frère, c’est notre aîné, il est au devant, dans l’encadrement et avec nous. C’est une bonne chose qu’il soit là. Il y a des actions qu’il a déjà posé. C’est vraiment parti”, soutien Euphrem Moumbogno.
La rencontre, ponctuée par des instants de partage et de communion, s’est achevée sur une note plutôt joyeuse.