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Affaire BGFI/Alfred Bongo Ondimba : Me Gisèle Eyue Bekale joue-t-elle une partition qui sonne faux ?

Par Kongossanews

Par Stive Roméo Makanga

Qu’a fait Alfred Bongo Ondimba pour mériter les foudres de ses détracteurs ? C’est la question majeure qui taraude bon nombre d’observateurs, imprégnés des contours inhérents à la bataille judiciaire qui oppose le fils d’Omar Bongo Ondimba d’une part; et le Fonds gabonais d’investissements stratégique (FGIS), ainsi que la Société Gabon investissement limited (IBL), d’autre part. Les deux entités sus désignées étant assistées de Maître Gisèle Eyue Bekale, avocate au barreau du Gabon, qui semble désormais avoir la mémoire courte, au regard des faits.

L’ÉTUDE DE NOTAIRE ME ALFRED BONGO ONDIMBA VICTIME D’ACHARNEMENT ?

Les soubresauts malheureux qui émaillent cet affrontement devant le tribunal commercial suscitent des interrogations. C’est d’ailleurs au point que certains n’hésitent plus à évoquer, à raison d’ailleurs, la thèse du complot. Asphyxier et siphonner les comptes de l’Étude de Notaire de Me Alfred Bongo Ondimba, tel serait le projet, puisque peu après la bataille judiciaire gagnée contre BGFI, voici venue un nouvel acharnement.

Dans une requête aux fins de saisie conservatoire de créances et des biens meubles corporels adressée au président du tribunal de Commerce, Me Gisèle Eyue Bekale se présente désormais comme le bras armé du FGIS et de IBL. Une procédure étonnante et incompréhensible, qui a immédiatement débouché sur le gel des comptes de l’Étude Alfred Bongo Ondimba.

Pourtant, bien que victime dans cette affaire qu’il convient de désigner comme juridico-financière, Me Alfred Bongo Ondimba a bel et bien procédé aux versements successifs de plusieurs sommes dont celle de 100 millions de francs CFA, et celle de 500 millions de francs CFA.
Un total de 600 millions de francs CFA, versés par l’Étude ABO.

Outre ces montants, l’Etude Alfred Bongo Ondimba avait également procédé au versement de 900 millions de francs CFA au FGIS, jadis piloté par Serge Mikoto, son ancien patron. Mais tout ceci semble s’être volatilisé des mémoires. Et, dans une incompréhensible perspective, sieur Daouda, Jadis adjoint de Serge Mikoto, semble lui aussi avoir oublié cet épisode, ce malgré l’existence de preuves comptables. Une amnésie qui est peut-être loin d’être anodine.

Copie de transactions entre l’Étude ABO et Me Gisèle Eyue

Des versements qui n’ont visiblement pas suffit, au point que Me Nadège Raïssa Matsanga Mombo, juge commercial, aie autorisé le gel du compte de l’Étude ABO. Incroyable!

Des preuves pourtant bien disponibles

DES INCOHÉRENCES NOTOIRES DE LA JUSTICE

Une décision de justice qui fait aujourd’hui polémique, ce d’autant que les contradictions n’arrêtent pas de foisonner. En effet, l’on ne saurait admettre dans un premier temps une chose, et faire son contraire dans un second temps.
Il y a encore quelques mois, le dossier étant bien pendant sur sa table, le haut magistrat donnait pourtant raison à l’Étude ABO. Un revirement si brusque et soudain, qui valide la thèse d’un acharnement judiciaire, sans doute ourdi par des mains ténébreuses et conspiratrices, contre Me Alfred Bongo Ondimba.

Pour précision, les ennuis judiciaires de l’Étude de Notaire Alfred Bongo Ondimba débutent avec la disparition de la somme d’un milliard de francs CFA d’un de ses comptes domiciliés à la BGFI. Face à la mauvaise foi de l’établissement financier et à l’issue d’un procès émaillé de ferveur, BGFI a été condamné en appel, à payer, tout simplement. «vu l’arrêt du 25 janvier 2022 qui a déclaré recevable en la forme, l’appel interjeté par l’Étude Alfred Bongo Ondimba et confirmé au fond le jugement du 5 janvier 2021, y évoquant, dit et juge que la disparition de la somme de 1,499 milliard de francs du compte de l’Étude Alfred Bongo Ondimba incombe à la BGFI», annonçait alors Me Makanga, lors de son point-presse, précisant : «cela veut dire que s’il y a un voleur, quelqu’un qui a fait disparaître frauduleusement des sommes d’un compte, eh bien, c’est la BGFI !».

Une décision face à laquelle l’entité financière aurait tenté de s’y opposer, de l’avis de Me Makanga : “À l’heure où nous faisons cette communication, la BGFI a tenté, et c’est son droit le plus absolu d’empêcher l’exécution de cette décision, de saisir la Cour de cassation qui a rejeté sa demande. Aujourd’hui, nous sommes à la phase de l’exécution et nous constatons la résistance de la BGFI parce qu’à ce stade, la décision rendue par la Cour d’appel n’est pas suspensive”.

Aussi, la nouvelle saisie conservatoire mise en oeuvre contre l’Étude ABO semble être le début d’un chapitre qu’il plaît désormais à certains de baptiser “chasse à l’homme”. Mais jusqu’où ? Et à quel point ? Telles sont les interrogations de plusieurs.

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