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Affaire SOGARA : après l’audition de Noël Mboumba, il est évident que la justice a été instrumentalisée par la Young Team

Par Kongossanews


Par Stive Roméo Makanga


À la barre le jeudi 30 mai finissant, Noël Mboumba a confirmé les soupçons de nombreux compatriotes : la justice dans l’affaire Sogara a été instrumentalisée. Aussi, la Young Team, Noureddin Bongo Valentin en véritable chef de gang, se révèle une fois de plus comme le principal instigateur et marionnettiste dans cette affaire où les dés ont été pipés dès le départ.


Lors de ses auditions, quelques temps après son arrestation dans le cadre de l’opération Scorpion, la juge d’instruction avait dicté tous les procès-verbaux de Noël Mboumba. D’abord, pour incriminer Brice Lacruche Alihanga (BLA), ensuite pour retirer les noms de Noureddin Bongo Valentin et Ali Bongo Ondimba de ses déclarations. Tout avait donc été fignolé pour huiler le dossier d’accusation dans l’unique perspective de produire des éléments à charge, suffisant pour infliger à l’ancien directeur de Cabinet d’Ali Bongo Ondimba une peine maximale.

De fait, ces révélations interrogent sur la neutralité qui devrait prévaloir dans notre système judiciaire, longtemps aux ordres du dictateur déchu, de sa parentèle et de son cercle d’influence. En effet, Noël Mboumba a passé moins de trois mois en prison, tandis que ses coaccusés ont été incarcérés pendant presque cinq ans. Cette différence de traitement devrait très clairement appuyer la thèse d’un deal entre Noël Mboumba et les collégiens du Bord de mer, ceux-là même qui, conspués par tous, affichaient clairement leur arrogance et leur manque d’éducation sans retenue aucune.

Aussi, il est évident que le marché passé entre Noël Mboumba et les individus décrit supra n’avait pour unique volonté que la libération de ce dernier. Voici comment les choses ont été gérées: une justice aux ordres des gamins avec des niveaux intellectuels au voisinage de zéro.

Par ailleurs, la thèse du deal est d’autant plus renforcée par la déclaration controversée de Noël Mboumba, faite après sa sortie de prison, où il accusait le directeur de Cabinet du despote déchu, Ali Bongo Ondimba, de crimes financiers et même de préparer un coup d’État.

Cependant, malgré ces accusations, il n’y a toujours pas de preuve concrète contre Brice Lacruche Alihanga. Cette absence d’éléments à charge, combinée avec les révélations de Noël Mboumba, laisse entrevoir une justice instrumentalisée, où les décisions judiciaires sont influencées par des intérêts politiques ou personnels.

Tous ces quiproquos interrogent à plus d’un égard sur la crédibilité de la justice dans ce pays et partant, de l’affaire SOGARA en particulier. À l’heure de la Transition, il n’est nullement besoin de rappeler que des réformes profondes doivent être appuyées, dans le seul et unique objectif de garantir l’indépendance et la neutralité du système judiciaire gabonais, longtemps homosexualisé par des individus dépositaires de l’autorité de l’État, mais au comportement anti-républicain. Nous y reviendrons.

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