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Alain Simplice Boungoueres : Une candidature qui sauve l’ensemble des partis politiques au Gabon

Par Francis Edgard SIMA MBA, Vice-président et Porte-parole du Mouvement des Citoyens du Gabon

Introduction

L’élection présidentielle du 12 avril 2025 marque un tournant décisif dans l’histoire politique du Gabon. Alors que ce scrutin aurait dû être le terrain d’expression des diverses formations politiques, une réalité s’impose : l’écrasante majorité des candidats sont des indépendants. Seul le Mouvement des Citoyens du Gabon (MCG), à travers la candidature d’Alain Simplice BOUNGUERES, porte l’étendard des partis politiques.

Ce constat interroge profondément l’avenir du pluralisme au Gabon. Une présidentielle sans l’engagement actif des partis politiques aurait constitué une humiliation historique, une aberration démocratique, un signe inquiétant d’essoufflement des idéologies.

À ce titre, la candidature du MCG est bien plus qu’une ambition individuelle : elle est un acte de résistance démocratique, un sursaut politique nécessaire, un signal fort adressé aux acteurs politiques et à la Nation toute entière.

Un paysage politique en crise : le recul des partis traditionnelsL’histoire politique mondiale montre que la vitalité démocratique repose sur des partis structurés et idéologiquement forts. En France, en Allemagne, ou encore aux États-Unis, les élections présidentielles sont des confrontations de doctrines politiques portées par des formations établies.

L’absence des partis politiques dans une présidentielle est un phénomène rarissime, c’est peut-être un signe de temps, qui traduirait une perte de confiance des citoyens envers ces structures.

Or, au Gabon, sur huit candidats en lice, sept sont indépendants, révélant ainsi un phénomène inédit. Comment expliquer que plus de 110 partis politiques ne présentent aucun candidat ? Cette situation traduit l’effondrement du rôle des partis comme instruments de médiation entre le peuple et l’État.

Si la majorité des formations politiques ont choisi de se ranger derrière le Président de la Transition, le Général Brice Clotaire OLIGUI NGUEMA, ou de rester en retrait, la candidature du MCG incarne une alternative courageuse et nécessaire. Elle démontre que des idées nouvelles peuvent encore émerger, que le débat démocratique ne doit pas être le seul fait des personnalités politique.

Une candidature qui sauve la démocratie gabonaise

En maintenant un candidat issu d’une formation politique, le MCG évite au Gabon une situation absurde où l’élection présidentielle se transformerait en un duel d’ambitions personnelles plutôt qu’en un affrontement programmatique. Dans les démocraties avancées, un système politique sans partis est synonyme de dérèglement institutionnel. En Italie, la montée en puissance de figures indépendantes a affaibli les structures politiques traditionnelles.

La candidature d’Alain Simplice BOUNGUERES crédibilise ainsi l’élection. Elle rappelle au monde que le Gabon reste une démocratie où les formations politiques ont encore un rôle à jouer. Elle inscrit le MCG dans une logique de renouveau politique, en réaffirmant la nécessité d’une offre politique structurée, porteuse d’idées et de perspectives d’avenir.

Au-delà de son aspect électoral, cette candidature redonne espoir aux acteurs politiques et citoyens qui croient encore en l’importance des partis. Elle pose les bases d’une reconstruction idéologique, d’un repositionnement stratégique de l’engagement politique organisé.

Conclusion : une renaissance des partis politiques après 2025 ?

À l’issue de cette élection présidentielle, une réflexion profonde devra être engagée sur l’avenir des partis politiques au Gabon. Leur absence dans cette compétition révèle un mal plus profond : une crise de leadership, un essoufflement idéologique et un manque d’audace politique.

La candidature du Mouvement des Citoyens du Gabon ne doit pas être vue comme une simple participation électorale, mais comme un signal d’alerte. Elle vient rappeler que sans partis politiques solides, il ne peut y avoir de démocratie stable. Elle annonce l’émergence d’une nouvelle génération politique, d’une offre idéologique renouvelée et d’un engagement citoyen repensé.Le 12 avril 2025 ne sera pas seulement une élection. Ce sera un moment de vérité pour le système politique gabonais. Grâce à la candidature du MCG, les partis politiques peuvent encore espérer renaître et jouer pleinement leur rôle dans l’édification d’un Gabon démocratique, fort et uni.

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