Par Agnès Limori
La construction des universités de Port-Gentil, Oyem et Mouila, sans parler de celle d’Oyo, fait partie de ces promesses tonitruantes annoncées sous fond de tapage médiatique redondant par Ali Bongo Ondimba.
L’érection de ces temples du savoir avaient pour principal objectif de désengorger l’universités Omar Bongo (UOB) et l’Université des Sciences et Techniques de Masuku (USTM), en sureffectifs.
Financées par la Banque africaine de développement (BAD), à hauteur de 81 milliards de Fcfa dans le cadre du projet éducation 4, la construction de ces universités constitue depuis des éléphants blancs, d’une part, et compte parmi les promesses non tenues par Ali Bongo Ondimba.
Fort de cet échec cuisant, la présidence de la République gabonaise a fait le choix d’éluder la question, pour ne s’en tenir qu’à un chronogramme évanescent.
Ainsi, le président de la République ne visitera que certaines entreprises qui participeraient, de leur point de vu, au progrès économique de la Ngounié, en considérant qu’il y en ait bien un.
En dehors de ces petites excursions, Ali Bongo Ondimba fera la visite des stands de “Ngounié 2022”, installés depuis quelques jours pour servir aux manœuvres médico-militaires.
Des faux fuyants auxquels Ali Bongo Ondimba s’accroche convulsivement, l’absence de ses propres réalisations apparaissant au grand jour.
La construction de l’université de Mouila aurait constitué un investissement éloquent, et permis d’éviter d’importants flux migratoires.
La Ngounié, avec Mouila comme chef-lieu, concentre à elle seule une population estimée à 100 838 habitants en 2013.
Chaque année, de nouveaux bacheliers issues des villes de Fougamou, Mouila, Ndéndé, Lebamba, sont obligés de regagner Libreville, pour la seule Université Omar Bongo (UOB), amplifiant de fait, la problématique relative aux effectifs pléthoriques.