Par Stive Roméo Makanga
La ville de Port-Gentil, centre névralgique de l’industrie pétrolière au Gabon, a dû fortement jubiler samedi 16 décembre courant, après la révocation de Gabriel Tchango, incontournable cheville-ouvrière du système d’Ali Bongo Ondimba, déposé le 30 août dernier. Cette décision, officialisée par le communiqué n°034, lu par le lieutenant-colonel Ulrich Mamfoumbi Mamfoumbi, Porte-parole du Comité pour la Transition et la Restauration des Institutions (CTRI) a fini de sceller le sort de l’« incontournable » Tchango.
La destitution de l’édile de Port-Gentil intervient de manière inattendue, et offre ainsi à la ville l’occasion de se réjouir d’une décision attendue depuis la prise du pouvoir par les forces de sécurité et de défense. Et ce dénouement survient quelques jours seulement après la visite du président de la transition, Brice Clotaire Oligui Nguema, dans la ville pétrolière. Des observateurs politiques spéculent sur le lien potentiel entre ces événements, soulignant la sensibilité de la période de transition.
En remplacement de Gabriel Tchango, le CTRI a nommé le général d’armée Pierre Rizogo Roussolot. Cette nomination s’inscrit dans le cadre des réorganisations opérées par le comité, visant à assurer la continuité et la stabilité pendant la transition. Le général Roussolot, figure respectée au sein des forces armées, devrait apporter une nouvelle dynamique à la gestion municipale de Port-Gentil.
La destitution de Tchango souligne également les défis auxquels fait face la transition politique au Gabon. Les dynamiques complexes entre les acteurs politiques, militaires et civils mettent en lumière la nécessité d’une gestion prudente pour assurer la stabilité et la légitimité du processus de transition en cours.
La ville de Port-Gentil, en tant que centre économique vital du pays, demeure sous le feu des projecteurs. La nomination du général Roussolot est susceptible de susciter des réactions variées, et son mandat sera scruté de près alors que la transition cherche à établir une gouvernance équilibrée et inclusive dans cette période cruciale de l’histoire politique du Gabon.