Par Stive Roméo Makanga
Faut-il admettre que la politique est pleine de revers? Absolument, et ce n’est pas les actuels locataires du Bord de mer qui en diront le contraire.
Après avoir créé des tensions diplomatiques inutiles avec Brazzaville, d’abord en empêchant à sa première dame de se recueillir auprès de Fidèle Andjoua, disparu en 2021; puis en avançant dans les médias acquis au Palais que les mallettes confisquées à Guy Nzouba Ndama étaient une oeuvre de Denis Sassou Nguesso, à des fins de déstabilisation, voici qu’au plus fort de l’embarras, les populations du G2 se tournent finalement vers lui, ou plutôt vers ce que son pays est capable d’offrir.
Les images n’ont de cesse d’affluer sur les réseaux sociaux. Les populations du G2, recluses du fait de la suspension du trafic ferroviaire décidée par Setrag, filiale d’Eramet, s’approvisionnent en presque tout depuis le Congo Brazzaville.
Des actions qui ne sont pas nouvelles, certes, mais qui se sont amplifiées depuis les incertitudes liées à l’isolement forcé des provinces du G7 et G2.
Gaz butane et autres denrées alimentaires de première nécessité affluent depuis peu sur le marché, approvisionnant de fait la ville de Franceville et celles environnantes.
“Le prix de la bouteille de gaz donne le vertige. Il est à 10.000 francs CFA. Les populations ne savent plus où donner de la tête”, confie un habitant.
De sources concordantes, le préfet de Léconi aurait reçu quelque 25 bouteilles de gaz butane. Un nombre insignifiant, face à la forte demande actuelle. “La répartition n’est pas juste. Du coup, de nombreux foyers ont désormais recours au charbon de bois”, explique une source.
En attendant le pont aérien prévu par le gouvernement, les populations de Libreville et du G2 estiment que se tourner vers Brazzaville serait le moindre mal, toute passion mise à l’écart.
Au plus fort de la crise, le G2 se tourne (finalement) vers Brazzaville pour s’approvisionner en Gaz butane
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