Par Joseph Mundruma
Désormais aux premières loges du cercle du pouvoir, Jessye Ella Ekogha joue de son influence sur tout, quitte à bafouer les règles édictées par Ali Bongo Ondimba lui-même. Tout un symbole.
Si certains affirment depuis des mois qu’Ali Bongo Ondimba n’est (absolument) pas aux commandes du pays, qu’il ne le dirige plus et que ce serait un autre groupuscule qui le ferait, c’est peut être à raison.
Preuve en est de la nomination du colonel Hubert Claude Ella Ekogha, Directeur technique de l’ANPN au poste de Conseiller spécial du chef de l’État, lors du récent Conseil des ministres présidé par Ali Bongo Ondimba lui-même.
Au mépris de la loi N°001/2005 du 4 février 2005 portant statut général de la Fonction Publique en son article 67, lequel stipule clairement que “l’agent public ne peut cumuler ni plusieurs emplois publics ni un emploi public et un emploi privé”.
Jessye Ella Ekogha a pourtant manœuvré à faire nommer son frère aîné.
Le chef de l’État, qui avait clairement exprimé sa position sur cette question précise aurait-il fait un rétropédalage aussi scandaleux pour satisfaire les ambitions du porte-parole de sa Communication ? Étrange.
Dans les salons privés, la conclusion est évidente. Cela ne saurait être l’œuvre d’un Ali Bongo Ondimba.
Et plus récemment encore, au cours du conseil des ministres du 18 décembre 2020, le gouvernement gabonais avait adopté un projet de décret modifiant la rémunération de certains hauts cadres de l’administration.
Ce projet de décret s’inscrivait dans la continuité des réformes entreprises par le Gabon pour maîtriser les charges de l’État et lutter contre la corruption.
Il faut croire que tout cela n’a servi à rien.