Par Agnès Limori
Tout s’est passé à Ozangué, dans le 5e arrondissement de Libreville. De sources concordantes, une nièce et sa cousine,toutes deux de nationalité gabonaise, ont agressé une de leur compatriote, parce que sortant avec leur gars.
Selon les faits, les deux dames, qui ont été déférées devant le parquet pour coups et blessures volontaires, ont engagé une rixe avec leur jeune rivale de 27 ans. Cette dernière, en relation avec un autre compatriote depuis neuf ans, et avec qui elle a eu un enfant, a été obligée de mettre un terme à leur relation, du fait de problèmes de couples.
Or, durant ce temps de séparation, le jeune homme s’engage dans une autre relation, avec une de ses collègues. Mais cette relation ne fait pas long feu. Le jeune homme, éprouvant toujours des sentiments pour la mère de son enfant de 8 ans, fera le choix de revenir à son ancienne relation. C’est là le début des problèmes.
En effet, la copine éconduite, se sentant blessée dans son amour propre, entretiendra une jalousie maladive. Face à cette situation, elle fera le choix d’engager de vifs conflits avec sa rivale. Dans cette guerre ouverte, sa cousine décide aussi de s’associer à elle, histoire de faire vivre des misères à cette ex copine revenue en grâce. Et tant pis s’ils ont un gosse de 8 ans.
Un jour, à 22 heures, au quartier Ozangué, une violente dispute éclate entre les trois femmes, en présence de l’homme convoité. Les tensions sont vives, les dames, déjà échauffées, en viennent aux mains.
L’exe reconquise reçoit les assauts de ses deux rivales, totalement déchaînées. Dominée par ces dernières, elle ne voit pas d’autres issues. Pour se tirer d’affaire, elle se sert de ses dents, en mordant la lèvre supérieure de l’une de ses agresseuses. Mais la pression exercée par la mâchoire sur cet organe sensible est beaucoup trop forte. La lèvre finit par tomber.
Une situation grave, qui arrête tout de suite les hostilités. L’accidentée est conduite d’urgence au Centre Hospitalier Universitaire d’Owendo (CHUO), où elle est admise en soins intensifs.
Le certificat médical délivré est sans appel. La blessée totalise 30 jours d’incapacité totale de travail.
De l’autre côté, la rivale agressée se fait elle aussi établir un certificat médical au Centre Hospitalier Universitaire de Libreville (CHUL), où elle a été par ailleurs admise. Pour elle, c’est 10 jours d’incapacité totale de travail.
Pourvues de leurs documents médicaux, les deux dames se portent mutuellement plainte.
Mais l’affaire est complexe. Le magistrat instructeur, qui doit démêler le grain de l’écheveau, a préféré les laisser en liberté provisoire.
Une histoire de fous.