Par Joseph Mundruma
Si jamais Brice Lacruche Alihanga (BLA) s’éteignait dans ces conditions (ce que personne ne souhaite), c’est la justice gabonaise qui en porterait toute la responsabilité, au regard de son acharnement envers l’ancien directeur de Cabinet d’Ali Bongo Ondimba. En effet, dans un geste de solidarité et de compassion, le Président de la République, Brice Clotaire Oligui Nguema a mis à disposition un avion médicalisé pour l’évacuation de BLA vers la France.
Conduit d’urgence au Centre Hospitalier Universitaire d’Angondjé (CHUA), BLA avait eu droit à l’acharnement des magistrats, qui étaient restés sceptiques et étaient même allés, par cynisme, jusque dans la formation sanitaire pour se rassurer de son internement.
Sans aucunes tergiversations, disons que cette décision du président de la Transition montre bien que, malgré les accusations portées contre Brice Lacruche Alihanga, il est prêt à faire preuve d’humanité et à aider un compatriote en difficulté. D’ailleurs, chacun sait désormais qu’au moment où l’opération scorpion avait été mise en œuvre, Brice Clotaire Oligui Nguema était le patron de la Direction Générale des Services Spéciaux (DGSS), et que BLA n’était pas un criminel financier.
Victime de plusieurs audiences et de procès inéquitables, BLA a été trimballé d’audience en audience pendant des heures, alors même que son état de santé ne lui permettait pas un exercice aussi difficile. Physiquement et psychologiquement affaibli, l’ancien collaborateur du président déchu a été face à une justice décidée à le crucifier, alors même qu’aucun élément à charge ne peut être brandi.
D’ailleurs, les verdicts biaisés et incohérents ont suscité des polémiques au sein de l’opinion publique, tant la flagrance se lisait à plein nez. Cependant, par ce geste humaniste, le Président de la République a démontré qu’il est prêt à aller au-delà des accusations et à aider un compatriote en difficulté.