Par Stive Roméo Makanga
Après une rencontre coriace comptant pour les demi-finales de la Can 2022, l’Égypte l’a finalement emporté sur le Cameroun (0-0, 3 tirs au but à 1), jeudi 3 février courant. Elle affrontera donc le Sénégal en finale dimanche 6 février prochain.
Les lions indomptables ont déchanté jeudi 3 février (la veille). Leur rencontre avec Les Pharaons, reconnue comme la meilleure sélection de cette compétition, aura bousillé leur espoir de remporter cette sixième étoile tant recherchée.
Mohamed Salah et ses coéquipiers auront été plus décisifs au bout de 120 minutes de jeu, dans la phase de tirs au but. Les deux pays les plus titrés d’Afrique ont tout donné pour s’arracher le très convoité ticket pour la finale.
Le célèbre duo Vincent Aboubakar et Karl Toko-Ekambi a transpiré pour trouver cette faille dans la grande muraille égyptienne, qui leur aurait donné l’occasion de tuer le match. Hélas !
Virevoltant, debout, poussant leurs sélections, le stade Olembé, dans la banlieue de Yaoundé a été englouti de sons assourdissant de vuvuzelas.
La rivalité Camerounaise-Egyptienne est vieille comme le monde. Les Lions, qui veulent coûte que coûte cet énième titre, poussent le cuir comme jamais, déploient une très étonnante vivacité face à leurs adversaires et souhaitent très tôt tuer le match.
Vincent Aboubacar et ses hommes, qui n’ont affronté que du menu fretins depuis le début de la compétition (le Cap-Vert (1-1), la Gambie (0-2), l’Ethiopie (4-1), les Comores (0-2), sait qu’ils jouent désormais contre un poids lourd qui a déjà éliminé d’autres poids lourds comme la Côte d’Ivoire (aux tirs au but), le Maroc (2-1) et s’est même incliné face au Nigéria (1-0).
Sur la deuxième période de jeu, face à des camerounais rattrapés par la fatigue, ces derniers se déplaçant désormais au ralenti, Mohamed Salah et ses hommes se créent des espaces, resserrent le jeu et épuisent d’avantage leurs adversaires.
Un martyr qui durera jusqu’aux prolongations.
Face aux buts, les Lions et les Pharaons sont maladroits. Les premiers ratent de peu une concrétisation à la 106e, et les seconds à la 103e, et à la 118e minute de jeu.
Place aux tirs au but. Après avoir épuisé toutes les batteries, c’est désormais autour de la Providence de s’impliquer, même si pas tout à fait.
Face à la Côte-d’Ivoire, Gabaski, pourtant second gardien de la sélection Egyptienne, avait déjà montré ses couleurs. Scénario qu’il reproduit, sans grande difficulté au stade d’Olembe, arrêtant deux tirs camerounais. Magnifique !
Et comme en 1972, le Cameroun, pays organisateur, est éliminé de sa propre compétition.
Un rêve brisé, plutôt avec grand fracas.