Par Joseph Mundruma
Après avoir été éliminées en huitièmes de finale de la Can 2022, qui se joue au Cameroun, les panthères du Gabon, la sélection nationale, a rejoint le pays mardi 25 janvier dernier, aux environs de 21 heures, sous des cris d’acclamations des populations venues nombreuses les accueillir. Dans une publication sur sa page Facebook officielle, le chef de l’Etat, Ali Bongo Ondimba avait pourtant exhorté plus d’uns à être « fiers » de « nos panthères ». Soutenant ce sentiment par le fait que la sélection nationale aurait, de son point de vue, quitté la Can 2021 « la tête haute ».
L’on sait le chef de l’État féru de football et nombreuses avaient été ces personnes qui avaient remarqué l’effacement du président de la République durant les différentes prestations de la sélection nationale, lui-même étant pourtant connu comme un féru du ballon rond, et propriétaire d’un club de football (FC Sapins).
Ali Bongo Ondimba, qui n’avait montré aucun intérêt pour cette compétition, avait simplement préféré réagir via sa page Facebook, au moment de l’élimination du onze gabonais.
Plus surprenant encore, le chef de l’Etat n’a pas reçu les poulains de Patrice Neveu, ainsi qu’était la tradition. La réception à la présidence de la République n’a donc pas eu lieu. A la place, c’est plutôt Rose Christiane Ossouka Raponda, la première ministre, qui a reçu l’équipe nationale à l’Hôtel Nomad, dans un climat de confusion et d’interrogations.
Force est de reconnaître qu’entre la publication d’Ali Bongo Ondimba sur la performance du Gabon à la Can et la réalité, existe un important « gape ».
Rose Christiane Ossouka Raponda, s’exprimant sur les performances des « panthères », a servi un discours de profanes et très décalé de la réalité : « Je remercie nos vaillants représentants, nos Panthères pour tout ce que vous faites pour le Gabon. Parce que le rayonnement et le retentissement de l’hymne nationale a mis du baume au cœur. Lorsqu’on entend l’hymne hors de notre pays, cela fait plaisir. De surcroît quand vous gagnez ».
Il aurait été important de rappeler à la cheffe du gouvernement que la sélection nationale n’a rien gagné, devant des équipes qui, bien que novices, auront montré un peu plus du cœur à l’ouvrage.