Par Stive Roméo Makanga
On en sait désormais un peu plus. Le départ de Noureddin Bongo Valentin au poste de Coordinateur général des affaires présidentielles (CGAP) est loin d’être une éviction. Bien au contraire, il s’agit d’un jeu de stratégie qui cache une succession d’assenssions plus prestigieuses et représentatives du Pouvoir.
Avec une fulgurance peu commune, le positionnement politique de Noureddin Bongo Valentin (NBV) se poursuit et le couple présidentiel y veille.
Que ce soit dans les arcanes du Palais présidentiel ou dans ceux du Parti Démocratique Gabonais (PDG), la perspective de l’ancien CGAP ne décélère pas.
Pas de doutes que Ali Bongo Ondimba, dont la mobilité est désormais très réduite, s’active à donner une légitimité à son dauphin de fils.
Une démarche qui a du sens puisqu’elle devrait servir au moment opportun, à la légitimation de tout auprès de la Communauté internationale.
Après le précédent conseil des ministres, celui du 13 septembre, soit une semaine plus tard seulement, a été taillé aux mesures de Noureddin Bongo Valentin.
La création d’un Haut-Commissariat de la République avec des prérogatives très proches, et peut-être dans une moindre mesure plus soutenues de celles de la Coordination des affaires présidentielles en est une illustration fort éloquente.
L’hypothèse en prime veut que le fils d’Ali Bongo Ondimba en assure la gestion.
Mais la manœuvre est plutôt linéaire et donc trop évidente.
En revanche, NBV pourrait faire son entrée au gouvernement en qualite de ministre de la défense nationale.
Dans un contexte de transition, il ferait parti, avec les présidents du Sénat et de l’assemblée nationale, membre du triumvirat, tel que prévu par les nouvelles dispositions de la loi fondamentale.
Jessye Ella Ekogha, Conseiller spécial du chef de l’État et patron de la Communication présidentielle, également élevé au grade d’officier du mérite gabonais le 13 septembre courant, pourrait être promu Haut-Commissaire de la République…pourquoi pas.
Au Gabon, tout est (absolument) possible.