Par Stive Roméo Makanga
Grands moments de rassemblements et de cohésion, les célébrations successives du Parti Démocratique Gabonais (PDG) dans les départements et chefs-lieux de provinces à travers le pays témoignent, s’il en est encore besoin, de l’excellente vitalité de l’écurie politique d’Ali Bongo Ondimba. Dans l’Okano, au Nord du Gabon, les principaux cadres ont maintenu la dynamique et Dr. Andrew Gwodog, Élu local, Militant de base et ancien Membre du Bureau Politique (MBP) en donne les raisons, tout en projetant les ambitions de sa famille politique pour le scrutin imminent.
La puissance d’un parti se mesurant notamment à la faculté qu’il a de fédérer les énergies autour d’un idéal commun et d’une philosophie singulière, celle du parti d’Ali Bongo Ondimba apparaît de fait, considérable. Les célébrations du 12 mars en différé, conformément à sa tradition, marquent à nouveau un tournant décisif pour le plus représentatif des foyers du microcosme politique gabonais.
Longtemps présenté par ses détracteurs comme ‘’anachronique’’, incapable de renouvellement, atone, il faut croire qu’il a plutôt, ces dernières semaines à travers tout le pays, fait la démonstration de sa vitalité. En témoignent les tous récents rassemblements.
Et si l’Okano a su s’aligner à la perspective, la raison en est toute plausible : « En tant que membre de la Fédération B du département de l’Okano dont je suis par ailleurs élu local et ancien Membre du Bureau Politique, avec l’ensemble des camarades dont les MBP chargés de l’organisation du 12 mars en différé, nous nous sommes retrouvés à Libreville à deux reprises pour préparer cet événement. Puis, nous l’avons célébré à Mitzic, avec faste, après avoir célébré à Oyem, nous nous sommes retrouvés, toutes les Fédérations et leurs Membres du Bureau Politique, à savoir Louis Philippe Mve Nkoghe, Eyeghe Emmanuel pour le compte de la Fédération A, Biyoghe Bi Nzue Nicaise pour le compte de la Fédération B, Françoise Assengone Obame pour le compte de la Fédération C », relève Dr. Andrew Gwodog, tout en précisant : « Tous les cadres étaient là, tous les élus nationaux et locaux étaient présents, tous les militants de base des différentes fédérations ont décidé de se retrouver et nous n’avons pas souhaité sortir des directives du Secrétariat Général. Il s’agit de réaffirmer notre cohésion et l’unité du PDG dans l’Okano ».
Pour l’ancien Membre du Bureau Politique, outre l’occasion pour les cadres, militants et sympathisants de se retrouver dans la perspective de célébrer ensemble cet événement commémoratif, l’instant a aussi été propice à la présentation des nouveaux responsables au niveau de la hiérarchie principale. « Célébrer les 54 ans du PDG est une marque importante qui a été donnée de par le changement de management par le Distingué Camarade Président (DCP), avec un rajeunissement à plus de 90% du Secrétariat Exécutif et qui se traduit de plus en plus aujourd’hui par certaines professionnalisations au niveau du parti, parce qu’on voit des têtes nouvelles avec des backgrounds différents », se satisfait-il, avant d’expliciter les raisons de cette mue : « mais la mission demeure la même : être un parti de masse, être une machine électorale avérée, être le fer de lance en termes de propositions, d’idées liées au développement de notre pays. Et comme vous le savez, une nation ne se construit pas en un jour. Les générations actuelles ont pris le maillet des générations passées et espèrent pouvoir le tendre à d’autres générations pour que le développement de notre pays soit toujours inscrit parmi les priorités du Distingué Camarade Président et bien sûr, du PDG ».
Ainsi, par cette mue stratégique, le parti de masse s’est donc raffermi et compte tout naturellement continuer de peser sur l’échiquier national. Mais cette ambition devra se consolider. Et tout semble se projeter sur le scrutin imminent : « Nous avons en ligne de mire une élection générale en 2023. Nous avons un candidat, qui est le Distingué Camarade Président. C’est d’abord l’élection la plus importante de notre pays, après nous avons des camarades, ceux que le parti aura jugé qu’ils sont les plus appropriés pour être candidats aux législatives, et être sur les listes électorales. Tout ceci sera connu au fur et à mesure », croit savoir Dr. Andrew Gwodog.
Et, sur les appels à candidature de leur leader, multipliés au cours des célébrations en différé, l’ancien Membre du Bureau Politique est formel : « Les différents appels à candidature manifestés un peu partout sur le territoire national visent d’une part à rassurer le Distingué Camarade Président qu’il a une base électorale sur laquelle il peut compter, et qui va effectivement donner tout son sens à son : « je serai toujours là ». Ces appels visent par ailleurs à prendre position, que ce soit provincialement ou au niveau départemental ».
Renchérissant : « Ces appels à candidature ne sont pas nouveaux au sein du PDG. Chaque fois qu’il y a une élection présidentielle, les militants de notre parti appellent à la candidature de leur leader. Nous n’avons fait que suivre une tradition qui est vieille depuis la création de notre parti en 1968 ».
Sur la partition que pourrait jouer le département de l’Okano aux scrutins à venir, Dr. Andrew Gwodog affiche toute sa confiance. Une conviction plutôt confortée par le pedigree de ses camarades PDGistes, en plus des actions concrètes posées en faveurs des populations et de la stratégie générale définie au niveau du parti : « L’exécutif du parti est représenté localement par un Secrétaire Départemental, qui lui s’appuie sur quatre Membres Du Bureau Politique. Ce sont eux qui sont en charge des problématiques liées à la préparation de l’échéance. Des réunions ont déjà commencé à avoir lieu, évidemment, entre le Secrétariat Départemental et les Membres Du Bureau Politique (…) nous commençons par nous réunir pour réfléchir sur la base des instructions, des directives du Secrétariat Exécutif comment au niveau de l’Okano nous allons préparer cette élection ».
Mais l’ancien Membre Du Bureau Politique n’hésite pas. Par une profusion d’éléments concordants, il fait la démonstration du poids politique que représente désormais son département : « Quelques statistiques à titre de rappel : première élection d’Ali Bongo en 2009, nous nous placions quasi derniers, nous avons fait moins de 10% dans tout le Woleu-Ntem. Deuxième élection en 2016, l’Okano fait 31%. Nous nous classons 2e, derrière le Haut-Ntem et bien loin devant Oyem, Bitam et Medouneu ; ceci grâce à l’implication des tous les PDGistes de l’Okano rassemblés derrière le Coordonnateur Départemental , le Vénérable Bonjean Ntoughe Nkoume».
Relevant l’organisation en cours entre le Secrétariat Départemental et le collège des Membres du Bureau Politique, Dr. Andrew Gwodog se gargarise de faire partie d’un département dont les « camarades » sont si particulièrement riches de compétences, avec une expérience politique reconnue de tous : « L’Okano a l’une des doyennes des Députés femmes au Gabon, en la personne de l’Honorable Françoise Assengone Obame », affirme-t-il souriant.
Et d’enrichir : « A cela il faut également prendre en compte l’arrivée au sein du PDG sur le plan national et sur le plan départemental des forces nouvelles qui reviennent de DN, à travers le groupe du camarade Jonathan Ntoutoum Ngom, à travers SDG, etc. Ce sont là des forces qui viennent compléter la prééminence du PDG et une meilleure répartition de l’ensemble de nos militants sur l’échiquier départemental. »
Dr. Andrew Gwodog, dont on connaît la franchise, la verve, de même que les actions concrètes en faveur des jeunes de l’Okano, comme le projet « OK23 » entièrement dédié à l’autonomisation de ces derniers, reste conforté dans l’idée que son département ne manquera pas au grand rendez-vous attendu.
Derrière ses lunettes, le sémillant Administrateur-Directeur Général de la SCG-Ré esquisse un sourire, comme pour afficher toute sa confiance.