Par Stive Roméo Makanga
Vent debout, pugnace contre ceux qu’il affuble désormais du qualificatif d’ “olibrius”, le chef de file du Rassemblement pour la patrie et la modernité (RPM) a résolument passé la vitesse supérieure dans son combat politique pour l’alternance au sommet de l’Exécutif.
Si son “Nous allons faire ce qui n’a jamais été fait au Gabon”, en cas de fraude au scrutin majeur de 2023 ndlr, devenu tout de suite viral sur toutes les plateformes d’information, Alexandre Barro Chambrier a souhaité rebeloter : “Je le répète, nous allons faire au Gabon, ce qui n’a jamais été fait, pour atteindre notre objectif”.
Tout serein face à ses auditeurs d’Ambowé, dans le 1er arrondissement de Libreville, le fils Chambrier a fait une autopsie furtive de ce qu’il considère comme des errements au sommet de l’État.
Santé, éducation, emploi, chômage des jeunes et plus spécifiquement les débâcles consécutives de la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS) et de la Caisse nationale d’assurance maladie et de garantie sociale (CNAMGS), Alexandre Barro Chambrier y a fustigé la sclérose.
Pour lui, pas besoin de discutailler sur ces lapalissades. Il n’y a dans les faits qu’un seul responsable. “On pourra changer tous les gouvernements qu’on veut, ça ne changera rien”, a-t-il fait observer.
“Nous sommes en train de sacrifier des générations (…) Nous avons un gouvernement et une administration incapables”, a-t-il appuyé.
Poursuivant: “Nous ne pouvons plus continuer avec des amateurs. Ils sont complètement rouillés, sur tous les plans (…) Ces gens-là n’ont rien compris de l’économie, alors que j’en ai enseigné quelques-uns “.
“sur 3600 milliards, même pas 10% de budget consacré à l’investissement, à l’avenir. Et on va se promener à Washington”, s’est-il amusé.
Ces “errements” évoqués, ABC n’a pas manqué de se proposer comme la solution opportune. Au nom de son expérience au Fonds monétaire international (FMI), l’économiste s’est dit être parfaitement capable de redresser le pays, promettant de “libérer les intelligences et les énergies”, une fois au pouvoir.
De son point de vue, ces compétences ne sont pas à chercher ailleurs. Bien au contraire, elles existeraient déjà au plan local, et certaines seraient même au sein du Parti démocratique gabonais (PDG), mais mises à l’index. “Là-bas aussi ils sont fatigués. Ils nous rejoindront”, a-t-il rassuré.
“Nous savons qu’ils n’ont pas été élus en 2016. Nous ne pouvons plus accepter qu’ils rééditent le même exploit.
Et moi Barro Chambrier, je dis que nous allons faire ce qui n’a jamais été fait”.
Et: “Il leur reste 10 mois”.
Visualisant la chute de ses adversaires, Alexandre Barro Chambrier a laissé s’échapper, à demi-mots : “Moi je sais que leur fin est déjà arrivée, mais ils ne le savent pas”, avant d’inviter les populations à l’inscription massive sur les listes électorales.
Pour lui, ceci constitue le point de départ de la stratégie qui semble déjà avoir été parfaitement fignolée par ses soins.