Par Agnès Limori
L’affaire a fait grand bruit. Christ, une jeune gabonaise, commerçante au marché de Nzeng-Ayong, avait été sommée par les responsables de l’espace, de ne plus vendre sur les lieux.
Et pour cause: la jeune dame avait ouvertement demandé le départ d’Ali Bongo Ondimba de la présidence de la République, et avait aussi critiqué le gouvernement. Une liberté de ton qui avait été très mal vue.
Pourtant, la vendeuse exprimait sa colère face à un énième déguerpissement ordonné par les autorités. Pour elle, ces décisions apparaissent comme motivées, ce d’autant qu’après un déguerpissement, d’autres commerçants reviennent s’installer impunément sur les lieux libérés.
Mais après le tollé sur les réseaux sociaux, l’administration du marché de Nzeng-Ayong semble avoir reculé, apprend-on de Gabon-infos. Protéger à tout va l’image d’Ali Bongo Ondimba au mépris de la liberté d’expression, du reste garantie par la constitution, peut avoir des revers.