De « Community manager » de pages facebook à Porte-parole de la présidence de la République, on comprend mieux les lacunes impénitentes du ‘’communiquant’’ en chef du palais du Bord de mer.
Par Stive Roméo Makanga
Les tares du communiquant en chef de la présidence de la République sont bien trop profondes pour être extirpées, même avec toute la bonne volonté qu’il pourrait manifester en ce sens. D’ailleurs, il n’en n’est pas capable puisqu’à postériori, il s’y complait volontiers, ce malgré les mises en gardes faites à l’issue de ses sorties médiatiques. L’on ne peut autant aimer se vautrer dans la gadoue.
De sa conférence de presse (ou ce qui y ressemble) du mercredi 17 novembre, l’on attendait des précisions sur le périple du chef de l’Etat, le premier du genre après son long retrait de la scène internationale du fait de l’accident vasculaire cérébrale (AVC) qui l’y a contraint.
Au lieu de cela, la sortie médiatique du porte-parole du Bord de mer s’est axée sur des préoccupations domestiques, qui sont du ressort du gouvernement, et que Madeleine Berre, son porte-parole, aurait pu répondre avec bien plus de précisions, et cette admirable diction qui subjugue très souvent son auditoire.
Usurpant une fois de plus la prérogative du gouvernement, celle de répondre avec la plus nette des concisions attendues aux préoccupations des populations, Jessye Ella Ekogha, dont on n’ignore plus les limites, pour boucher les trous d’une inculture manifeste sur des sujets primordiaux, s’est exprimé avec cette emphase habituelle, couplée de circonvolutions malheureuses.
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Celui qui rêve depuis peu du poste de ministre de la Communication en se rasant, a tout escamoté, y compris l’épineuse problématique relative aux récentes mesures du gouvernement sur l’augmentation du coût du test PCR désormais à 20.000 FCFA et 50.000 FCFA pour les zones VIP, que la société civile rejette avec la plus grande fermeté.
Entre les questions qui sont du ressort du gouvernement Ossouka Raponda, et celles qui n’engagent que la présidence de la République, le jeune collaborateur du chef de l’Etat semble littéralement se noyer dans la plus inouïe des confusions.
Au terme de son instant de vedettariat, Jessye Ella Ekogha n’a rien apprit aux gabonais, lesquels attendent toujours d’être renseignés au détails sur le long périple du chef de l’Etat à l’international.