Par Stive Roméo Makanga
Le doute était bien perceptible. C’est décidément acté. Alexandre Barro Chambrier a annoncé mercredi 15 février courant le retrait du Rassemblement pour la patrie et la modernité (RPM), écurie dont il est le leader, des travaux inhérents à la concertation politique décidée par Ali Bongo Ondimba. Une action qui ne manquera pas de faire échos.
C’est au siège (nouveau) du Rassemblement pour la patrie et la modernité (RPM), au quartier Glass, dans le 4e arrondissement de Libreville, qu’Alexandre Barro Chambrier (ABC), chef de file de cette écurie politique de l’opposition, a déclaré le retrait de cette dernière de la concertation politique décidée par Ali Bongo Ondimba, laquelle a débuté le 13 février courant. “Il est évident que cette concertation comporte les germes d’une inefficacité programmée. Aux doutes de départ se succèdent aujourd’hui des incertitudes. Le pouvoir en place n’a manifestement aucune intention de créer les conditions d’élections aux lendemains apaisés par la mise en place d’instruments qui concourent à la transparence électorale”, a annoncé le chef des patriotes.
Poursuivant: “Pour ne pas se rendre complice de cette parodie de concertation, le RPM a décidé de se retirer de ce processus dont la visée véritable n’est ni la transparence des urnes, ni la paix sociale aux lendemains des élections politiques”.
Une situation que tout avait laissé présager.
Pour sûr, des préalables ont conduit à cet état de fait et ABC n’a pas manqué de les rappeler. Il s’agit entre autres de l’exclusion de la société civile et du monde religieux de la concertation, “processus pourtant salutaire”.
Et, l’impartialité et la neutralité dont le Centre Gabonais des Élections (CGE) aurait dû faire preuve ont été écartées…tout bonnement. “Comment les gabonais peuvent ils être rassurés que le ministère de l’intérieur installe à la tête du Centre Gabonais des Élections un bureau constitué dans des conditions très contestables et de surcroît présidé par un pedegiste notoire, précédemment membre du gouvernement sous l’étiquette du parti démocratique gabonais (PDG), doublé d’une moralité douteuse dont la presse a largement fait échos”, a déclaré Alexandre Barro Chambrier.
Une situation tendue, qui n’est pas pour redorer les conclusions à venir.