Par Stive Roméo Makanga
Dans un communiqué du Rassemblement pour la patrie et la modernité (RPM) dont notre Rédaction a obtenu copie, Alexandre Barro Chambrier, leader de cette écurie politique, a émis d’importants doutes sur un aboutissement heureux de la concertation qui s’ouvre ce lundi 13 février au palais Rénovation.
Un point de vue conforté par la tenue de l’élection du président du bureau du Centre Gabonais des Élections (CGE) la semaine écoulée, ce nonobstant la saisine de la Cour constitutionnelle par la plateforme Alternance 2023. “(…) force est de constater que le processus qui a conduit au renouvellement du bureau du Centre Gabonais des Élections (CGE), organe central du processus électoral, s’est déroulé dans des conditions douteuses et contestables”, pointe le communiqué.
Explicitant que l’entier processus a été fortement entaché “du non respect du principe de parité Majorité-Opposition”, toute chose qui a débouché sur “la désignation d’un membre actif du PDG au poste de président du CGE en violation des conditions de neutralité et d’impartialité prévues par l’article 12 nouveau de la loi sur les élections politiques”.
Loin de constituer l’unique quiproquo, le communiqué du Rassemblement pour la patrie et la modernité (RPM) fustige les plus hautes autorités pour la non inclusion des forces vives de la nation à la concertation prévue pour se tenir ce 13 février. “Le RPM constate pour le regretter que la concertation politique qui devrait revêtir un caractère inclusif avec la participation des forces vives de la nation, exclue de manière incompréhensible, les organisations de la société civile, ainsi que les confessions religieuses qui se sont récemment montrées préoccupées par la préservation de la paix, régulièrement menacée par les violences post-électorales à l’occasion de l’élection présidentielle “, font-ils observer.
Un fait qu’Alexandre Barro Chambrier et les siens ont tenu à relever, précisant que leur participation à la concertation ne se justifiait qu’à la condition d’évoquer les questions inhérentes à la transparence électorale, toute chose indiquée dans un récent Mémorandum remis au ministère de l’intérieur et à la Cour constitutionnelle en juin 2022 dernier.
“Aussi compte tenu de ce qui précède, le RPM émet-il de sérieux doutes quant à la volonté réelle du pouvoir d’oeuvrer pour des élections véritablement libres, transparentes et apaisées “, indique le communiqué.
Cependant, bien que de nombreux écueils subsistent, le parti d’Alexandre Barro Chambrier ne souhaite pas “enlever une chance aussi infime soit-elle, pour que les fils et filles du Gabon se retrouvent pour parler d’une question cruciale et sensible pour l’avenir de leur pays”.
Toute de même, le RPM dit faire preuve de “la plus grande vigilance au cours du déroulement de cette concertation”, d’une part, et “entend ne pas se détourner de son objectif d’alternance et de changement”, d’autre part.