DÉCLARATION DE L’UNION DES FORCES DE LA RÉPUBLIQUE (UFR)
Mesdames et messieurs, chers compatriotes
En date du 31 décembre 2022, le président de la République, chef de l’État, Ali Bongo Ondimba, a formulé son souhait de voir la Majorité et l’Opposition se réunir dans le cadre d’une concertation, afin de préparer ensemble, les prochaines élections présidentielles.
Loin de constituer une nouveauté dans notre microcosme politique, il faut reconnaître qu’il ne s’agit ni plus, ni moins, que d’une spécificité gabonaise, dont les prémisses ont été très sagement posés par feu Omar Bongo Ondimba, dès les premières lueurs de la Démocratie dans notre pays.
Cette philosophie, qui a du reste fait son chemin, nous a toujours rappelé la nécessité de privilégier le dialogue, aussi divergentes que peuvent être nos idées.
Un dialogue ou une concertation est toujours utile pour améliorer la praxis politique, et chacun peut attester de ce que, qu’il s’agisse du plan institutionnel ou normatif, l’on peut déboucher sur des résolutions qui satisfassent les différentes parties.
C’est en considération de tous ces préalables, de tous ces présupposés, que le chef de l’État, Ali Bongo Ondimba a décidé (et nous en sommes convaincus), d’en convoquer un énième dialogue à quelques mois des élections générales.
En effet, les événements post-électoraux de 2016, qui ont gravement entaché notre démocratie, doivent résolument nous convaincre de ce que tout le capharnaüm vu et entendu, aurait pu être évité.
Mesdames et messieurs, chers compatriotes
Le cadre de concertation que nous avons dénommé “Dialogue politique d’Angondje”, et qui s’est tenu en 2017, peu après le scrutin, nous a permis d’entériner des réformes politiques et institutionnelles majeures telles le passage du mode d’élection du président de la République au scrutin uninominal majoritaire à deux tours au lieu d’un, le passage du nombre de députés de 120 à 150, le passage du nombre de sénateurs de 102 à 70, avec une réduction significative de leur mandat, parti de 6 ans à 5 ans; la refonte des circonscriptions électorales des législatives, la réorganisation de la Commission électorale nationale autonome et permanente (CENAP), devenue le Centre gabonais des élections (CGE)… pour ne citer que celles-là.
C’est pourquoi nous, l’Union des forces de la République (UFR) estimons, en considération des précédents ici posés, que la concertation souhaitée par le président de la République, constitue un préalable au renforcement de notre démocratie et avec elle la solidité de nos institutions. De même, nous considérons qu’elle est aussi et surtout un moyen de préservation de la paix sociale, de l’apaisement au lendemain des résultats électoraux.
C’est parce que cette idée s’inscrit dans la continuité de l’œuvre des prédécesseurs de Son Excellence, Ali Bongo Ondimba, que nous croyons qu’il est crucial aujourd’hui que Majorité et Opposition se retrouvent au sein de ce cadre commun.
Dans l’une de ses interventions en 2007, François Fillon déclarait, je cite : “la recherche du consensus est fondamentale pour que le pays se modernise”. Fin de citation.
Partageant les idées de la Majorité, l’Union des forces de la République (UFR), animé par le désir profond de préserver la paix et la Démocratie, du reste si durement acquises, entend jouer sa partition lors de ces rencontres d’exception.
Il s’agira de trancher avec ce qui nous a longtemps divisé. Nous avons cet optimisme particulier pour croire que c’est par la voie d’une concertation que nous retrouverons confiance en nous, cette force dont nous avons besoin pour accomplir nos idéaux.
Le peuple gabonais a déjà montré son agacement face à une classe politique trop souvent divisée par des querelles et des ambitions vaseuses.
Nous avons une obligation collective, celle de montrer le chemin de la paix et du consensus aux générations futures.
C’est pourquoi nous disons “Oui” à la main tendue de Son Excellence, Ali Bongo Ondimba.
À son invite au dialogue et à la préservation de la paix et de l’unité nationale.
Je vous remercie
Justice Doukaga Mombo, président de l’UFR