D’abord, il est judicieux à l’entame de lever l’équivoque entre les désignations “Miss” et “Ms”. Tout se joue aux critères de sélection.
Traditionnellement, la première citée, signifiant mademoiselle, se réfère à une lauréate d’un concours de beauté. Les critères, très sélectifs et contraignants, imposent aux postulantes d’avoir moins de 26 ans, de mesurer au moins 1,70 m minimum, être célibataire et sans enfants.
C’est ici toute la différence avec la désignation “Ms”, signifiant “dame” et qui, plus inclusif, prend en compte toute postulante se sentant belle dans sa peau, quel que soit son âge, et désireuse d’incarner des valeurs d’humanisme.
C’est donc dans ce contexte, à l’issue de plusieurs étapes de sélection entre les candidates, qu’une gabonaise d’origine, Léatitia MAPAGA, 41 ans, détentrice d’un DESS en relations de travail, une branche des ressources humaines, a été élue Ms Canada World Universal Ambassador pour le compte de l’année 2021-2022, en mai dernier. Elle a dédié ce sacre à son défunt Père Francis MAPAGA MOMBO, décédé en septembre 2020. C’était l’occasion propice pour lui rendre un homme mérité tout en donnant un son de cloche à l’international, du nom de celui qui lui a inculqué les valeurs des us et coutumes bantu qui font d’elle une femme épanouie.
Elle doit par ailleurs prendre part à la finale de Ms Univers à Hawaï, lequel se déroulera du 15 au 21 septembre prochain.
La World Universal Production (WUP), pour des critères plus inclusifs
Un concours de beauté organisé par la World Universal Production (WUP), une organisation qui soutient la jeunesse, les communautés LGBTQ; combat les violences domestiques et prône les valeurs d’inclusion, d’équités, sans discrimination. “La WUP est une organisation unique qui a décidé que nous, en tant que femmes, devrions nous accepter et être des relais les unes pour les autres. Et tout ceci grâce à sa vision, laquelle est centrée sur des valeurs inclusives, faisant la promotion de la beauté de la femme, qu’elle soit mince, grosse, sans distinction de son origine ethnique, ou de la couleur de sa peau. Qu’elle soit en activité ou sans emploi, mariée ou célibataire” renseigne Léatitia MAPAGA, avant de préciser : ” le seul langage que nous parlons au sein de notre organisation c’est celui de l’amour. La WUP est également une organisation philanthropique, qui s’allie à plusieurs causes dans le monde. D’ailleurs, pendant le concours nous avons levés des fonds destinés aux jeunes filles, les aider à reprendre leurs études.
À Hawaï il y a également d’autres organismes internationaux qui seront sur place et avec lesquels chaque candidate établira un partenariat qui consistera à collecter des fonds lors des votes, pour les leurs reverser par la suites. C’est fonds servent pour la lutte contre plusieurs fléaux sociaux.”
Ainsi, la WUP célèbre toutes les femmes, de tous les horizons sans distinction d’âge, de taille, de poids et de couleur de peau.
Découvrir la WUP ici:
Elle prône l’acceptation de soi, et donc de la femme, dans toute sa splendeur.
Elle utilise, en outre, des standards d’inclusion, aux fins de mettre les femmes sur la scène internationale.
Découvrir l’organisation en cliquant ici
Des actions concrètes en perspective
Comme plan d’actions, la gabonaise ne manque pas d’idées. Elle envisage, dans l’optique de promouvoir l’organisation, aller chercher la couronne à Hawaï, effectuer des voyages humanitaires avec la Fondation en Haïti et auprès des personnes vulnérables, dans son pays le Gabon.
“J’aimerais rendre hommage aux personnes du 3e âge, ceux-là qui nous ont tout donné et qui aujourd’hui vivent leurs dernières années. J’aimerais qu’avec tous les gabonais, nous nous mettions ensemble pour les accompagner” déclare-t-elle, soucieuse de ses compatriotes.
“De façon concrète, je ferai des dons au centre de gériatrie de Melen, une institution avec laquelle j’ai déjà pris attache. J’en ferai également autant avec un autre centre de gériatrie basé au niveau d’Angondjé. Nous verrons ensemble ce qu’il faut avec les états de besoins. Mais ce seront des produits de première nécessité, des produits de toilette, des couches, des désinfectants, des cannes et des fauteuils roulants.
Et nous n’oublierons pas les orphelins. Nous sommes en période estivale et je crois que des sacs d’écoles pourraient être une façon de contribuer modestement aux efforts qui sont déjà consentis” envisage la Ms.
Toutefois, Léatitia MAPAGA ne compte pas s’arrêter en si bon chemin. Elle projette, conformément à son plan d’actions déjà soigneusement élaboré par ses soins, recruter et former des gabonaises qui pourraient aussi se présenter comme candidates et hisser encore plus haut les couleurs du pays.
Appel à contribution
Pour la réussite des actions à poser lors de son tout prochain voyage humanitaire, Léatitia Mapaga fait appel aux plus hautes autorités, en tête desquelles Son Excellence Ali Bongo Ondimba, Chef de l’État, et son épouse, Sylvia Bongo Ondimba.
“J’essaie, depuis mon séjour au Gabon, de rentrer en contact avec des organismes, des entreprises publiques, privées, parapubliques et même avec certains membres du gouvernement. C’est une affaire de tous” confie-t-elle.
Ambitieuse et déterminée à relever le défi, la jeune gabonaise essaie, outre les institutions et personnalités publiques citées, de fédérer autour d’elle des énergies positives, capables de l’accompagner dans cette aventure.
Pour rappel, Léatitia MAPAGA vit au Canada depuis plus de 20 ans, un pays où elle est allée poursuivre ses études, après l’obtention de son Baccalauréat série A1 au Lycée Léon MBA de Libreville.
Mère de deux enfants, cette gabonaise est également cheffe d’entreprise.
Son domaine de définition, l’import/export des produits de bien-être. Une activité qu’elle combine habilement avec son poste d’agent administratif de la santé, en première ligne dans le cadre de la lutte contre la Covid-19.
Par Pauline Ntsame