Par Joseph Mundruma
Il est peut-être temps que l’État gabonais se penche très sérieusement sur les questions techniques dans le domaine des transports, et ce d’autant que le Gabon a ratifié plusieurs conventions internationales avec des organisations filiales de l’ONU . Très récemment encore, après le naufrage du ferry Esther Miracle, les plus hautes autorités se sont rendues compte que le Gabon ne dispose toujours pas d’un organe spécialisé, pouvant conduire les enquêtes et accidents du secteur maritime, conformément aux exigences de l’Organisation Maritime Internationale, en abrégé OMI.
Pourtant, les activités maritimes au Gabon existent bien avant le secteur aérien. Et, nonobstant plusieurs conventions ratifiées par le Gabon, l’État peine toujours à se conformer aux exigences et engagements pris avec ces instances internationales.
Récemment encore, le 25 juin 2022, le Gabon est devenu membre du Commonwealth. Or, le pays peine toujours à satisfaire aux exigences de cette organisation, surtout sur le plan technique.
En moins de 2 semaines de notre adhésion au Commonwealth, l’Air Accidents Investigation Branch ( AAIB), organisme Britannique chargé des enquêtes sur les incidents et accidents aériens au Royaume Unis et fondée en 1915, avait organisé une formation destinée aux experts africains reconnus par l’OACI.
Une session par laquelle le pays d’Ali Bongo Ondimba avait été honoré, par l’invitation de notre unique expert en sécurité aérienne, le compatriote Serge Olivier Nzikoue. Cette qualification d’intégrer cette organisation du Commonwealth est passée inaperçue par les autorités gabonaise, sans aucune communication officielle du gouvernement.
De plus, Serge Olivier Nzikoue a décroché, quelques mois après, une formation en expertise sur les boîtes noires. Une session également passée haut la main.
Ainsi, vu la convention relative à l’aviation civile internationale signée à Chicago, le 7 Décembre 1944, l’Afrique du sud est l’un des rares pays africain à avoir ratifié cette charte et devenu au fil du temps membre permanent de l’OACI.
Il est à retenir que le Gabon a signé l’acte d’adhésion à Libreville le 18 janvier 1962.
Sur l’invitation du Directeur du bureau d’enquêtes sur les incidents et accidents d’aviation Sud Africain, sieur Themba Thabethe, Serge Olivier Nzikoue, seul expert gabonais séjourne depuis 24 h au pays de Nelson Mandela. Objectif : préparer avec le bureau Sud Africain, la 1ère conférence des responsables d’enquêtes et accidents d’aviation africains reconnus à l’échelle internationale.
Le prochain sommet de l’OACI à Montréal, prévu pour fin Mai, et la formation avortée des magistrats gabonais qui devrait se tenir du 24 au 26 avril 2023 à Johannesburg sur les incidents et accidents d’aviation ( une 1ere en Afrique ), a quant à elles été reportées pour une date ultérieure.