Par Stive Roméo Makanga
La justice est souvent perçue comme le dernier rempart de l’équité et de la moralité au sein d’une société. Cependant, l’affaire de Monsieur Reteno Remson John Lewis, résidant à Ntoum, révèle une réalité troublante au Tribunal de Première Instance de Lambaréné, où la corruption semble infiltrer les fondements mêmes de la justice. Notre analyse examine de près les allégations de corruption au sein du tribunal, mettant en lumière l’influence présumée de Richard Auguste Onouviet, une figure puissante de Lambaréné et ancienne éminence grise d’Omar Bongo Ondimba.
Monsieur Reteno Remson John Lewis, plaidant représenté par Maître Ondo Nguema Nicaise Narcisse, avocat au barreau du Gabon, a introduit une requête demandant la nullité de la cession forcée de son véhicule de marque HYUNDAI. Les faits exposés dans la requête soulignent une pression exercée par le Doyen des juges d’instruction de Lambaréné, Afane Allogho Fabrice. Ce dernier aurait contraint sieur Reteno à céder son véhicule à l’ancien employeur de ce dernier, Lionel Abib Onouviet, sous peine de représailles judiciaires et de saisies de biens.
La requête souligne la violation flagrante du droit fondamental d’être entendu, tel que stipulé dans l’article 2 du code de procédure civile. La coercition exercée par le Doyen des juges d’instruction met en lumière une corruption évidente, compromettant l’intégrité du tribunal. La pression injustifiée sur sieur Reteno Remson John Lewis révèle une tentative d’abus de pouvoir, sapant la confiance des populations envers le système judiciaire.
Une facette plus sombre de l’affaire se dévoile avec les allégations indiquant que Richard Auguste Onouviet, une figure influente à Lambaréné, aurait exercé une influence indue sur les décisions judiciaires. Plus précisément, il est suggéré que ses liens étroits avec le Doyen des juges d’instruction pourraient avoir joué un rôle crucial dans la pression exercée sur Reteno. Cette situation soulève des questions sérieuses quant à l’indépendance du Tribunal de Lambaréné et met en évidence la nécessité urgente d’investiguer d’éventuelles interférences externes. Soumis à la volonté du Doyen des Juges d’instruction, qui défendait ardemment l’intérêt de l’hôtel “Le Refuge”, Reteno Remson John Lewis a été contraint de s’endetter et de puiser dans les fonds prévus pour ses mariages coutumier et civil afin de sortir d’une affaire où il lui était clairement signifié qu’il ne pourrait pas l’emporter face à Richard Auguste Onouviet.
La requête se fonde sur des dispositions du code civil ancien, notamment les articles 1109, 1111 et 1113, qui stipulent que le consentement n’est pas valable s’il est extorqué par la violence. Dans le cas présent, les violences verbales infligées à Reteno soulignent un vice du consentement, justifiant la nullité de la cession du véhicule.
L’affaire de Reteno Remson John Lewis met en lumière des pratiques douteuses au sein du Tribunal de Première Instance de Lambaréné et soulève des préoccupations sérieuses quant à l’influence extérieure sur les décisions judiciaires. La société se doit de remettre en question de tels comportements et de protéger l’intégrité de son système judiciaire. L’équité et la justice doivent prévaloir, sans aucune place pour la corruption et l’influence indue.
En attendant l’audience du 5 janvier 2024 prochain pour se rendre compte de l’impartialité de la Justice ou pas dans ce litige. Nous y reviendrons !