Par Agnès Limori
Jusqu’ici, et bien que la société civile et plusieurs partis de l’opposition l’aient exigé, par principe de transparence dans la gestion de l’argent public, le rapport des dépenses inhérentes à la gestion de la crise covidienne n’est toujours pas publié. En mai dernier, alors que le gouvernement sollicitait du Fonds monétaire International (FMI) un nouveau prêt de 124 milliards de francs CFA, l’institution de Breton Woods a été formelle: pas de nouvel accord tant que le rapport, qui fait manifestement l’objet de confiscation, n’est pas rendu public.
Pris en étau, semble-t-il, le gouvernement a dû communiquer sur la question.
C’est donc à la “Maison Georges Rawiri”, siège de “Gabon Première”, la télévision nationale, que Alain Claude Billie By Nze a explicité: « Nous nous sommes engagés à un certain nombre de choses et nous n’hésiteront pas à les rendre publique. Mais nous n’avons pas là-dessus des injonctions à recevoir, pour nous dire de publier ça demain ou après-demain« .
Le rapport, très attendu par de nombreux acteurs, devrait situer l’opinion.
Pour l’instant, le COPIL citoyen, très critique sur la gestion de la crise sanitaire par le gouvernement gabonais a, au cours d’une conférence de presse, dénoncé une “gestion calamiteuse” avec d’importants détournements de fonds.
Les prochaines semaines devraient donc être décisives.
