Par la Rédaction
C’est jeudi 28 septembre 2023 que s’est tenu au Palais Présidentiel, dans le troisième arrondissement de la commune de Libreville, le deuxième conseil des ministres. Ce dernier, qui intervient après plus de trois semaines de la prestation de serment du général de brigade Brice Clotaire Olingui Nguema, et conséquemment, de la nomination de Raymond Ndong Sima comme premier ministre, comporterait de prime à bord, quelques couacs.
Si l’on salue certaines mesures prises au cours de ce conseil des ministres, au nombre desquelles la mise en place au sein de la présidence de la République, d’un observatoire chargé de l’analyse et des actions de prévention de risques, ainsi que la gestion et la prise en charge des dommages consécutifs aux catastrophes naturelles et le projet d’ordonnance portant création du contrôle général d’État, lequel poursuit l’objectif d’une mise en place d’une nouvelle autorité administrative indépendante présentant des garanties d’efficacité et de neutralité dans l’accomplissemment des missions de contrôle, d’audit, d’évaluation et de conseil des services de l’État et des collectivités locales; l’on note pour le déplorer à la lecture des mesures individuelles du communiqué final, une odeur de familiarité , de copains et coquins, qui est très loin du principe d’équilibre géopolitique qu’il faut le dire même si c’est une règle non écrite mais qui a toujours constitué l’un des point fort du vivre ensemble et d’autres clivages socio-linguistiques.
En scrutant toutes ces nominations, l’on observe par la consonnance des noms que les provinces du Haut Ogooué et du woleu-Ntem tireraient leur épingle du jeu.
Au cabinet du Président de la transition, au département communication, deux fils du même coin à savoir Telesphore Obame Ngomo et Maxime Olivier Obame Ndong ont été choisis pour porter la voix du bord de mer.
Le premier ministre de la transition, Raymond Ndong Sima n’est pas aller chercher loin pour composer une première partie de son cabinet.
Sur les sept (7) collaborateurs qu’il a fait appeller, six(6) semble être directement ou indirectement liés à lui.
Et que dire des régies financières? C’est ici que les deux provinces se taillent la part du lion.
Tenez :
– DG des hydrocarbures : Ernest Ndong Nguema ;
– DG de Gabon oil compagnie : Igor John calix Ngui;
– PCA de Gab’oil: Landry Bongo Ondimba ;
– DG de Gab’oil : Bernardin Mve Assoumou;
– DGA: Serge Mesmin Mbele
– DG de Pizolub : Steve saurel Legnengo;
– DAF: Christian Mboulou Mve;
– DG Oprag: Martin Boguikouma;
– DG de la société de patrimoine du service public de l’eau potable,de l’énergie électrique et de l’assainissement : Patrick Rodrigue Yalis Ongala;
– DG de la comptabilité publique et du trésor : Luther Abouna Yangui qui remplace à ce poste Yann Koubdje nommé conseiller spécial du président de la transition ;
– Trésorier central: Davy Ossiba Antseleve qui remplace Ulrich Mbadinga Mbadinga qui malheureusement n’a pas eu de point de chute comme Yann Koubdje ;
– DG du budget et des finances : Aurélien Marcel Mintsa Mi- Nguema ;
– DG des impôts : Éric Boumah avec pour adjoint Pamphile Eyounga.
Comment expliquer ces choix ? Qui sont derrière ces nominations qui s’apparentent à une injustice ou à une politique de deux poids deux mesures.
Des pratiques qu’on condamnait sous le règne des Bongo Ondimba.
Comme on le dit , à beau chasser le naturel, il revient aux galops.