Par Stéphanie Backita
3ème Édition de la journée d’études au département de Littératures Africaines de l’Université Omar Bongo sous le thème : “Lectures pluridisciplinaires sur l’œuvre de Philippe Mory”.
Hier, vendredi 4 novembre, s’est déroulée à l’université Omar Bongo, la 3ème édition de la journée d’études . En hommage au père du cinéma gabonais, cette édition s’est portée sur “les lectures pluridisciplinaires sur l’œuvre de Philippe Mory”. Organisé par le département de Littératures Africaines, l’événement avait pour but de revaloriser le patrimoine culturel national et les œuvres de ses artistes . Pour le cas présent, mettre en avant les œuvres de tonton Fifi non seulement en tant que comédien, mais aussi en tant qu’écrivain.
À l’ordre du jour, la présentation de manière succincte, des différents travaux de recherches scientifiques en cours, dont il fait l’objet. En l’occurrence , les personnages qu’il a interprété dans ses différentes œuvres cinématographiques. Il était question pour les différents panélistes d’analyser et d’interpréter ses différents rôles et différents décors pour certains et de faire ressortir la notion d’identité culturelle et spirituelle pour d’autres.
“Nous sommes en face de littéraires, qui regardent le cinéma et qui l’analysent du point de vue littéraire. Parce que le cinéma, tout le monde le sait, dès le départ il est d’abord écrit. L’écriture du scénario et l’écriture littéraire sont deux choses différentes . Or, ces différents angles de vue qu’ils ont développé permettent d’enrichir et de voir que nous avons des jeunes qui sont sur la voie de la réflexion, nécessaire pour nos œuvres créatives”, a déclaré Henri Joseph Koumba Bididi.
En plus du passage des 10 panélistes étudiants de Master 2 et doctorants, le public a eu l’occasion de découvrir des œuvres littéraires faisant l’apologie ou la biographie de l’artiste à l’honneur. Ces panels ont pris fin par un témoignage d’Hortense Mory, fille de Philippe Mory.
Avec un cocktail d’invités composé d’écrivains, cinéastes et d’ enseignants, entre autres,Sylvie Bakong, Akagha Djonginyo, Rodrigue Ndong ainsi que Didier Taba Odounga, la journée d’études a surtout vue la présence d’étudiants de différents départements de l’université Omar Bongo, ainsi que ceux venus de l’institut Philippe Mory pour l’audiovisuel et le cinéma (IPMAC) et E.M Gabon.
Les différents panélistes n’ont pas manqué d’insister sur le bien fondé de leurs recherches et se sont prêtés au jeu de questions réponses des étudiants.
Ce rendez-vous a permis au public présent de se remémorer les exploits de cette icône du cinéma gabonais, mais aussi, de cerner la dimension littéraire des œuvres cinématographiques.
” Aujourd’hui , ayant pris l’initiative de mettre en relief Philippe Mory, il faut que l’État , par le biais du ministère de la culture s’approprie ces éléments , pour que la culture gabonaise puisse être plus visible au sein de l’espace africain et au sein de l’espace monde”, a souhaité Didier Taba Odounga, directeur adjoint du Centre de recherches en esthétiques langagières (CREL).
Rappelons que la première édition de la journée d’études en 2017 portait sur l’artiste Pierre Claver Akendengue, chanteur, auteur, compositeur, musicien et poète . La deuxième, quant à elle, s’est faite en 2018 autour de l’artiste peintre gabonais, Georges Mbourou.
De la musique à la peinture, cette année, les organisateurs se sont penchés sur le cinéma. L’actualité s’est achevée par une exposition, suivie d’un déjeuner et le tout, clôturé par des prestations artistiques. Vivement la prochaine édition de cette journée d’études, qui valorise les différentes grandes figures du milieu culturel gabonais.
