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Dépôt de dossiers dans les administrations publiques, gestion de la CNSS et de la CNAMGS par la FEG, nominations au Parlement : la COSYNAP met en garde Oligui Nguema 

Par Kongossanews

Par Stive Roméo Makanga 

C’est dans la perspective de coller à l’actualité de l’heure que la Confédération Syndicale des Agents Publics, Para-Publics et Privés (COSYNAP), organisation conduite par Joël Ondo Ella a tenu, lundi 9 octobre courant à son siège d’Awendje, à porter son analyse des faits devant l’opinion, et à interpeller les autorités de la Transition.  

Il s’est agi, dans un premier temps,  des dépôts de dossiers des demandeurs d’emploi dans les différentes administrations publiques du pays, puis, de la gestion de la Caisse Nationale de Sécurité Sociale (CNSS) et la Caisse Nationale d’Assurance Maladie et de Garantie Sociale (CNAMGS), désormais confiée à la Fédération des Entreprises du Gabon (FEG); et la désignation des membres au sein des deux chambres du Parlement. 

Pour Joël Ondo Ella, il est question d’éclairer l’opinion sur ces actualités, loin d’être négligeables, et ce d’autant que les décisions des autorités de la Transition impactent au plus haut point le quotidien des gabonais. 
Aujourd’hui, il y a une opération de masse qui invite les jeunes au dépôt de dossiers à la Fonction publique.  Nous tenons donc à appeler la haute attention du premier ministre,  et la très haute attention du président de la Transition,  pour dire que cette opération ne semble pas coller avec la Transition. (…) demander aux enfants d’aller déposer les dossiers à la Fonction publique tel que c’est fait, nous trouvons qu’il y a une certaine démagogie”, a-t-il dénoncé,  spécifiant que l’opération de dépôt de dossiers pourrait être une bombe à retardement. 
Nous aurions voulu que les plus hautes autorités fassent le point de la situation administrative dans les départements ministérielles.  Les 8, 9 et 10 janvier 2020, il y a eu un Forum de la Fonction publique qui a traité de plusieurs situations, dont les intégrations,  les recrutements, reclassements et avancements. Nous étions sur l’opération des pensions retraites. Quelle est donc la situation actuelle de ce grand projet?  “, s’est interrogé le leader de la COSYNAP. 

Quand on demande aux jeunes d’aller déposer les dossiers, quelle est la situation de ceux qui l’avaient déjà fait depuis 2014, 2015, jusqu’à ce jour? Est-ce que les DCRH peuvent faire le point pour que nous sachions la progression actuelle en matière de réduction du chômage ? Nous craignons que les jeunes qui déposent les dossiers aujourd’hui,  au bout d’un mois n’en fassent une exigence”, a-t-il dénoncé,  invitant Brice Clotaire Oligui Nguema et Raymond Ndong Sima à ne pas s’engager dans des manœuvres qui pourraient déstabiliser la paix sociale et civile. 

Est-ce que tous les ministères ont le même niveau de besoin? Que dire des jeunes qui avaient déjà signé les fiches bleues?”, a-t-il questionné.  

DE LA MISE SUR GESTION PRIVÉE DE LA CNAMGS ET LA CNSS 

Cette réforme cache plusieurs réalités “, a dénoncé le conférencier.  Pour lui, il eût été judicieux d’établir au préalable la situation de la dette réelle au sein de la CNAMGS et la CNSS.  
Nous disons au président de la Transition que lorsqu’on regarde le poids de la dette, ce sont les employeurs et l’État employeur qui ont mis les caisses dans cette situation de marasme.  Les cotisations des agents publics ne vont pas directement dans les caisses de la CNAMGS et les cotisations des employeurs ne vont pas dans les caisses de la CNSS.  Qu’il s’agisse de la part patronale, ou de la part salariale”, a-t-il explicité.  

Pour la COSYNAP,  il est parfaitement établi que les employeurs sont les seuls responsables de cette situation. “Les caisses de la CNSS et de la CNAMGS sont des caisses contributives. (…) nous aurions bien voulu que pendant cette période de la Transition,  que l’on fasse le point de la dette et que les employeurs qui doivent à la CNSS régularisent leurs situations”, a-t-il requis.  

Face à cet état de fait, la COSYNAP a indiqué qu’après avoir écouté la FEG, le président de la Transition devrait conséquemment se prêter au même exercice pour ce qui est des salariés. 

Les salariés disent que si nous ne sommes pas écoutés,  nous donnerons un véto pour que nos cotisations n’aillent plus à la CNAMGS et à la CNSS”, a déclaré le leader de la COSYNAP.  

Sur le cas spécifique des pensions retraites, la confédération précitée s’est interrogée sur la priorité que constitue encore ce sujet aujourd’hui.  “Le 4 septembre 2023 le président de la Transition s’était prononcé sur le règlement immédiat et périn de la situation des pensions retraites,  que ce soit au public comme au privé.  Jusqu’à ce jour, lorsqu’on considère les différents chantiers, nous avons comme l’impression que cela n’est plus une priorité “, a déclaré Joël Ondo Ella.  Considérant cet état de fait, la COSYNAP a ainsi accordé deux semaines au gouvernement de la Transition, temps qui lui permettrait d’apporter une solution réelle à la problématique suscitée.  

DES NOMINATIONS AU PARLEMENT 

Rappelant le contexte ayant conduit à la dissolution des deux chambres du Parlement,  la COSYNAP a pointé les irrégularités ayant conduit à la désignation des membres nommés par le président de la Transition.  “Le président semble en contradiction avec ses propres promesses. En prenant le pouvoir, il avait dit être en désaccord avec le tripatouillage des élections. Nous avons l’impression qu’il y a eu tripatouillage dans la composition des groupes des deux chambres du parlement”, a-t-il dénoncé.  

Explicitant : “les articles 46 et 47 précisent bien qu’au niveau du Sénat,  les organisations syndicales ont 10 places. Allez-y compter si nous avons 10 syndicalistes”
Promettant de porter ces irrégularités devant la Cour constitutionnelle, la COSYNAP a déclaré devoir introduire une requête en annulation des équipes déjà constituées, si et seulement si les places dues aux partenaires sociaux ne leur revenaient pas de droit.  Pour elle, les deux chambres du parlement sont conduites par le Parti Démocratique Gabonais (PDG). Un constat amère, par ailleurs dénoncé par l’ensemble des populations.  

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