Par Stive Roméo Makanga
Entendu depuis le lundi 18 juillet dernier devant la Cour criminelle spécialisée, Patrichi Tanasa Mbadinga, l’ancien Administrateur directeur général de la Gabon Oil Company (GOC), a livré des révélations pour le moins surprenantes.
Selon cet homme-clé de Brice Laccruche Alihanga (BLA), l’entreprise qu’il dirigeait peu avant son interpellation aurait effectué deux décaissements de 650 millions de francs CFA, soit 1 milliard et trois cent millions en liquide, au profit de la Fondation Sylvia Bongo Ondimba pour la famille, l’organisation de l’épouse d’Ali Bongo Ondimba.
Des montants vertigineux remis et transportés par Jessye Ella Ekogha, promu porte-parole de la présidence de la République, et au moment des faits contés par Patrichi Tanasa, cadre à la Fondation de la première dame.
Réagissant aux déclarations de l’ex patron de la GOC, mercredi 20 juillet courant, la Fondation prétend n’avoir reçu que deux dons d’une valeur de 5 millions de francs CFA chacun, soit 10 millions au total, comme contribution à cet organe pour “l’achat des consommables nécessaires à la réalisation des activités de dépistage durant les deux campagnes de 2016 et 2018”.
Notons que sur près de 10 témoins cités à comparaître devant la cour criminelle spécialisée dans l’affaire opposant l’ancien ADG de Gabon Oil Company (Goc), et deux de ses anciens proches collaborateurs, à l’État gabonais qui les accuse de détournement et complicité de détournement de fonds publics, un seul s’est présenté devant les juges, les autres, tels Pascal Houangni Ambourouet, l’actuel ministre de la communication et Franck Yann Koubdje, le patron des finances publiques, ont préféré décliner l’appel.
Détournements de fonds: la Fondation Sylvia Bongo Ondimba aurait touché deux fois la somme de 650 millions en liquide, selon Patrichi Tanasa
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