Dialogue National Inclusif: la tribune de Joel 𝐍𝐃𝚰𝐆𝚰 𝚰𝚰𝚰 M

Le Dialogue national inclusif selon l’un de ses slogans phare qui est: “Le Gabon est à toi, à moi, à nous et à vous, construisons-le “ s’est quelque peu décontenancé. Certains leaders politiques essayent délibérément, à tort, de créer une culture du ressentiment au sein d’une partie de la population gabonaise.

La recherche absolue de la pureté du sang nous conduit progressivement à injecter dans l’imaginaire collectif un idéal-type-gabonais. En institutionnalisant l’autre comme une tare, idéologiquement, on se rapprocherait de l’Allemagne des années 30 avec à terme, comme solution finale, un Rwanda des années 90. C’est inacceptable ! Un Gabon rassemblé autour d’une logique racialiste est assurément un Gabon rabougri. On peut passionnément aimer son pays sans toutefois copuler avec l’extrémisme.

Ces gabonais à demi, parce que d’une mère ou d’un père étranger, auront-ils prochainement droit à des demi-droits ? Chez nous, en Afrique, depuis le 12e siècle, la liberté d’exister est marquée d’un sceau indélébile dans la “Charte du Mandé”. Au même titre que les principes d’égalité, du respect d’autrui, de l’interdiction de discrimination et d’esclavage. En continuité, à titre d’exemple, ces droits inaliénables sont tout aussi prescrits dans la “Déclaration universelle des droits de l’homme “ de 1789 et dans celle des “Droits de l’homme et du Citoyen” de 1948. Dont je vous laisse apprécier de nouveau son article 1er qui stipule que: “tous les êtres humains naissent libres et égaux en dignité et en droit”. Tous les humains sont donc dignes du seul fait qu’ils sont humains et participent tous à ce qu’on appelle “la famille humaine”. Comment pourrions-nous, nous gabonais, au 21e siècle, donner au monde aux générations futures l’image d’un tel déni, d’un tel recul ?

Le choix d’un partenaire de vie, et non d’opportunités, transcende la nationalité à bien des égards. Une nation qui envisage la grandeur, qui se construit selon un schéma régional, continental et mondial ne peut véritablement se projeter en s’appuyant sur le repli sur soi. Surtout pas en créant les conditions d’une citoyenneté de seconde classe. C’est cela qui nous conduit à penser que si l’intention, au regard de l’histoire politique et sociale de notre pays, est discutable, elle nous paraît à court et long terme mortifère. Car des suggestions comme celles-là sont sources de discrimination et poseront les bases de l’implosion de notre société. Au moins un des deux parents gabonais d’origine avec entre autres des mesures comme la suppression de la binationalité, l’interdiction d’avoir exercé une haute fonction dans un autre pays nous paraissent suffisants. Chère chère République, chers citoyens, chers frères et sœurs l’histoire est en marche n’actons pas de triomphe de la haine le Gabon est 1 et indivisible. C’est enfin notre essor vers la félicité.

𝐉ⱺëᥣ 𝐍𝐃𝚰𝐆𝚰 𝚰𝚰𝚰 M

𝑷𝒓é𝒔𝒊𝒅𝒆𝒏𝒕 𝒅𝒖 𝑴𝒐𝒖𝒗𝒆𝒎𝒆𝒏𝒕 𝒅𝒆𝒔 𝑱𝒆𝒖𝒏𝒆𝒔 𝑨𝒇𝒓𝒊𝒄𝒂𝒊𝒏𝒔 𝒑𝒐𝒖𝒓 𝒍𝒂 𝑷𝒓𝒐𝒑𝒂𝒈𝒂𝒏𝒅𝒆 𝒅𝒆 𝒍’𝑼𝒏𝒊𝒐𝒏 𝑨𝒇𝒓𝒊𝒄𝒂𝒊𝒏𝒆 (MJAPUA).