Par Stive Roméo Makanga
Parce que la femme est appelée inexorablement à jouer un rôle dit « Prépondérant » en politique et dans la société, les femmes des écuries de l’opposition, après une série de concertations générales, ont décidé de l’érection d’une plateforme dynamique dénommée : Djoui L’akassi, la VOIX DES FEMMES, en langue Obamba. Un instrument qui devrait leur permettre de porter leurs actions.
Le microcosme politique gabonais s’est enrichi samedi 7 mai courant avec la sortie officielle du mouvement des femmes des partis politiques de l’opposition et sympathisants pour la citoyenneté : Djoui L’akassi.
Une plateforme portée par des leitmotive explicites tels l’engagement de ces dernières dans les changements espérés au sommet de l’Etat, la prise en compte effective des femmes à mobilité réduite dans le processus électoral, et bien d’autres thématiques majeures.
Ce sont principalement les femmes de l’Union nationale (UN), du Rassemblement pour la patrie et la modernité (RPM), du MORENA, UNB,UNF, UPGL, RPG, USP, RP, Les DEMOCRATES, le PNG, l’UPN, le PBU : quatorze au total, qui ont signé la charte collective.
A la tête du mouvement, Marie-Rose Melighe Me Ngoua, coordinatrice générale, Blandine Obone Ebang épouse Beka, coordinatrice 1 et Christelle Nfono Obiang épouse Mougonga, coordinatrice 2, toutes résolues à porter haut l’ambition de cette plateforme naissante, laquelle a la particularité de rassembler les femmes politiques, de la société civile et celles des organisations non gouvernementales.
« Notre plateforme est portée sur les fonts baptismaux dans un contexte d’agitation sociale lié aux phénomènes de pédophilie, de placements et d’enlèvements d’enfants aux fins des crimes rituels (…) Djoui Lakassi dit non. Nous ne devons pas accepter passivement ces massacres, car nos enfants ne sont pas des animaux que l’on sacrifie », ont-elles affirmé, se proposant désormais de combattre au premier plan ces phénomènes redondant de société.
Mais la première sortie de Djoui Lakassi a aussi été le moyen pour les femmes de cette nouvelle plateforme d’égrener quelques propositions sur le plan politique : « L’actualité politique de ces derniers temps nous commande de changer de modèle, en élaborant de nouvelles stratégies d’occupation d’espace public où les femmes qu’elles soient de l’opposition, de la majorité d’ailleurs, soient en harmonie avec elles-mêmes, et avec les hommes qui les dirigent, ainsi qu’avec les institutions, la société et tout l’environnement », ont-elles assené, soutenant pour les élections imminentes, celles de 2023 notamment, le financement équitable des partis politiques et l’usage du bulletin unique dans le processus électoral, dont elles ont dit être judicieux parce que réduisant les coûts d’impression, facilitant le choix de l’électeur et évitant la problématique des enveloppes accolées.
Désireuses de mener à l’offensive plusieurs thématiques sociopolitiques, les femmes rassemblées autour de la plateforme Djoui Lakassi comptent bien faire entendre leur voix.