S’il est une réalité que l’on peut aujourd’hui affirmer sans attermoiements, c’est bien que le Gabon ne se redressera pas maintenant. Si les thèses formulées par de nombreux observateurs, nationaux comme internationaux, du microcosme politique gabonais ont souvent jeté l’anathème sur les “Bongo” et l’ensemble des acteurs politiques, du reste compromis dans la gestion du pays, il serait juste, au regard de la profusion d’exemples, d’ajouter à la liste, la jeunesse.
Depuis Omar Bongo Ondimba, cette dernière a toujours constitué la cible principale des projets de société.
Face aux données statistiques, toutes convergentes, d’ailleurs, impossible de composer sans tenir compte de la jeunesse, laquelle représente 65% de la population.
Les deux derniers mandats d’Ali Bongo Ondimba en sont forts éloquents.
Pourtant, au regard de l’accroissement du chômage, de la précarité sur l’étendue du pays, des incessants rétropédalages de l’Éxecutif sur des engagements majeurs, la même jeunesse, pour être cohérente avec ses exigences, ses aspirations, aurait depuis marqué son désaveu le plus intime. Que nenni.
L’horizon s’est considérablement atrophié. L’une des difficultés à ce jour est celle de l’entrée des jeunes sur le marché de l’emploi.
Le piteux contexte économique, exacerbé par la crise née de la pandémie liée au Coronavirus a fini par enfoncer le clou. Plus personne ne sait où l’on en est.
Cependant, il est important d’être juste. La jeunesse fait partie de la longue liste d’artisans du sous développement du Gabon.
Fortement sollicitée en périodes électorales, engagée auprès des mêmes acteurs politiques dont le bilan des réalisations ne tien qu’à un fil, il lui serait aujourd’hui impossible de se soustraire de l’actuel enlisement.
Toute dénégation serait incongrue… ridicule. La jeunesse gabonaise, dans sa majorité, est loin d’être forte de valeurs honorables.
Bien au contraire, elle est à l’image d’une escort girl que n’importe qui peut s’offrir, à la seule condition d’avoir les moyens d’entretenir sa luxure.
“Les peuples n’ont” finalement “que les dirigeants qu’ils méritent”, nous rappelle cette assertion populaire forte de sens.
Stive Roméo Makanga