La poursuite de la grève des enseignants inquiète de plus en plus de nombreux parents d’élèves dont la progéniture, scolarisée dans les établissements publics, de même que les privés reconnus d’utilité publique, subissent les effets inhérents. Le mouvement d’humeur lancé dans quelques établissements secondaires et primaires de Libreville a fini par s’étendre petitement dans d’autres circonscriptions du pays, peu après la campagne de sensibilisation menée par les syndicalistes membres de la coalition SENA/CONASYSED.
Face à cette situation, laquelle perturbe au plus haut point le déroulement des cours et cause du tort aux élèves, de nombreuses voix se font désormais entendre dans l’opinion en guise de protestation d’une part, et pour attirer l’attention des décideurs, d’autre part.
C’est le cas pour la Coordination des associations des parents d’élèves du Gabon (CAPEG) qui, depuis deux semaines entières, multiplie des actions sur le terrain avec l’optique d’emmener les différents acteurs du secteur à trouver une issue favorable à cette crise qui a déjà fortement entamé le premier trimestre.
Ainsi, après le point de presse tenu à son siège provisoire de l’école publique de Sibang 3, et la rencontre qu’elle a eue avec la coalition SENA/CONASYSED, à leur siège de la Peyrie, la CAPEG vient d’introduire des demandes au Secrétariat général du ministère de l’Education nationale et au cabinet du ministre de la Fonction publique.
A travers cette action, les parents d’élèves voudraient directement discuter avec les responsables des services concernés par le traitement de la situation administrative des enseignants. A noter que la CAPEG refuse qu’à chaque début d’année scolaire, les élèves et leurs parents subissent les affres des programmes irréalistes.
Pour d’autres acteurs et observateurs de la vie politique et sociale du Gabon, il est temps que le gouvernement reçoive les syndicats et que celui-ci éclaire la lanterne du plus grand nombre sur ce qu’il est capable de faire à court, moyen et long terme. C’est donc à ce prix, estiment-ils, que la sérénité pourrait être ramenée dans le Secteur Éducation. Et donc, loin des menaces de suspension des salaires.