Par Agnès Limori
Récompense absolument méritée, le chef d’État-major des Forces armées gabonaises (FAG), le général de division Yves Ditengou a été élevé au très prestigieux rang de commandeur de la Légion d’honneur française, le 17 janvier dernier. Une cérémonie solennelle, tenue à la résidence d’Alexis Lamek, ambassadeur de la République Française au Gabon. Un moment inédit, rehaussé, un tant soit peu, par les présences du représentant du ministre de la Défense nationale (empêché), ainsi que celles des officiers supérieurs.
“La France a souhaité honorer un soldat qui a véritablement voué sa vie au service de son pays. Si le général de division Yves Ditengou se voit remettre les insignes de commandeur de la Légion d’honneur, c’est non seulement parce qu’il a apporté au sein des Forces armées gabonaises son savoir-faire mûri dans les écoles françaises, mais aussi pour son parcours exemplaire d’officier ayant gravi tous les échelons de la hiérarchie militaire jusqu’au niveau ultime de commandement“, a déclaré Alexis Lamek.
“Outre ma modeste personne, c’est toute une nation qui est honorée. C’est le président de la République, chef de l’État et chef suprême des Forces de défense et de sécurité qui est honoré. Lui qui m’a fait confiance en me confiant le commandement des forces armées à qui je renouvelle ici ma loyauté, fidélité et mon entier dévouement“, a relevé Yves Ditengou, le Saint-Cyrien, de la promotion “Général Cales” de 1987 à 1989.
Pour comprendre la Légion d’honneur en 10 questions
1. Qu’est-ce que c’est ?
La Légion d’honneur est la plus haute distinction française et l’une des plus connues au monde. Depuis deux siècles, elle est remise au nom du Chef de l’Etat pour récompenser les citoyens les plus méritants dans tous les domaines d’activité.
2. A quoi ça sert ?
En tant que distinction honorifique, la Légion d’honneur ne s’accompagne d’aucun avantage matériel ou financier réels.
En revanche, c’est une source de fierté inestimable pour les récipiendaires et leurs proches et un exemple de civisme rendu public.
3. Qui peut l’obtenir ?
Tout citoyen français sans casier judiciaire ayant fait preuve de mérites éminents au service de la nation, à titre militaire ou à titre civil. Il faut avoir au minimum 20 années d’activité pour être distingué dans la Légion d’honneur.
4. Combien y a-t-il de décorés ?
La Légion d’honneur compte 92 000 membres. Chaque année un maximum de 2 550 personnes peuvent être distinguées, à titre militaire ou à titre civil.
Les étrangers peuvent être au maximum 313 à recevoir la Légion d’honneur chaque année mais contrairement aux Français, ils ne sont pas membres de l’ordre.
5. Peut-on la demander ?
La Légion d’honneur ne se demande pas.
Ce sont les ministres qui ont la responsabilité d’identifier les futurs décorés et s’appuient pour cela sur le corps social (parlementaires, maires, employeurs, responsables syndicaux ou associatifs, présidents de fédérations professionnelles ou sportives…)
6. Peut-on la refuser ?
Certaines personnes manifestent leur opposition de principe à la Légion d’honneur sans en avoir été décorées. On ne peut pas parler de refus à leur sujet.
Refuser la Légion d’honneur implique d’avoir été auparavant nommé dans cet ordre, par décret publié au Journal officiel. Dans ce cas très rare de refus, les personnes concernées choisissent de ne pas se faire remettre leur décoration.
7. Peut-on vous la retirer ?
La distinction peut être retirée en cas de condamnation pénale et lorsque le décoré a commis des actes contraires à l’honneur ou de nature à nuire aux intérêts de la France. La mesure d’exclusion est annoncée par décret.
8. Comment la reconnaît-on ?
La couleur de son ruban est le rouge. La décoration est une étoile à cinq rayons doubles surmontée d’une couronne de chêne et de laurier. Elle présente à l’avers l’effigie de la République et au revers deux drapeaux tricolores entourés de la devise «Honneur et Patrie ».
9. Quand et comment la porte-t-on ?
La Légion d’honneur se porte avant tout autre insigne de décoration française ou étrangère, sur le côté gauche. Sur les tenues de ville, on choisit des insignes de boutonnière (ruban ou rosette). Les décorations pendantes et de format réduit sont privilégiés pour les cérémonies officielles. L’institution militaire possède ses propres règles de port.
10. Comment évolue-t-elle ?
La Légion d’honneur vit avec son temps et suit les évolutions de la société. Elle reconnaît de plus en plus la place du monde associatif et salarial, les parcours d’origine modeste et la place des femmes grâce à une stricte parité dans chacune des promotions civiles.
Du rang de commandeur.
L’ordre de la Légion d’honneur est la plus élevée des distinctions nationales. Instituée le 19 mai 1802 par Napoléon Bonaparte.
Elle regroupe trois grades, chevalier, officier et commandeur, et deux dignités, grand officier et grandcroix.
Nomination, Promotion, Élévation
Conditions exigées
> Pour être nommé chevalier, il faut vingt ans de service public ou vingt-cinq ans d’activités professionnelles chaque fois assorties de mérites éminents. L’article 19 du code de la Légion d’honneur précise qu'”un avancement dans l’ordre doit récompenser des mérites nouveaux et non des mérites déjà récompensés”.
> Durée minimale pour l’accès au grade supérieur :
Pour être promu officier, il faut être chevalier depuis huit ans, et pour être promu commandeur, être officier depuis cinq ans. Pour être élevé à la dignité de grand officier, on doit être commandeur depuis trois ans. Enfin pour devenir grand-croix, être grand officier depuis trois ans.
Nos sources : legiondhonneur.fr
eure-et-loir.gouv.fr