Par Agnès Limori
La République centrafricaine, pays d’un peu plus de 5 millions d’habitants, connaît des difficultés récurrentes en matière de paiement des salaires de ses fonctionnaires. C’est le cas pour le mois de mars dernier, nous rapporte Corbeaunews Centrafrique, un journal domicilié à Bangui.
Selon les révélations de ce dernier, ce serait grâce à l’intervention de BGFI Gabon, que le pays de Faustin Archange Touadera aurait réussi à ramener l’accalmie, en payant les salaires des fonctionnaires, alors même que les tensions se faisaient plus vives. Un fait confirmé par une source bien renseignée sur le sujet.
“Cette intervention rapide de la banque BGFI Gabon a permis de verser les salaires in extremis pour le mois de mars 2023. Cependant, cette solution ne règle pas le problème de fond et ne garantit pas le paiement des salaires des prochains mois.” rapporte Corbeau News Centrafrique.
Et: “la semaine dernière, le gouvernement avait annoncé qu’une défaillance technique du système de traitement automatisé des opérations bancaires a entrainé des retards de paiement des salaires pour les fonctionnaires et agents de l’Etat centrafricains. D’après le ministre des finances et du budget, cette défaillance a été résolue pour deux banques, il reste encore des traitements en cours pour les autres”.
Pour le journal d’information, cette explication ne serait qu’un fallacieux prétexte pour masquer la vérité.
Dans les faits, “l’Etat doit des milliards de francs CFA à l’Ecobank et à la BSIC, ce qui a entraîné un refus de ces institutions bancaires de payer les salaires des fonctionnaires avec leur propre liquidité”.
Une situation qui interroge plus d’un sur la fiabilité et la gestion rationnelle des finances publiques centrafricaines.
“l’intervention de la banque BGFI du Gabon a donc été une solution de dépannage pour permettre aux fonctionnaires de percevoir leur salaire du mois de mars 2023. Néanmoins, cela ne règle pas la question du paiement des salaires pour les prochains mois”, soutient le journal.