Par Stive Roméo Makanga
Première activité en ce début d’année académique, l’Association Osons léguer notre héritage (AOLH) a organisé, samedi 24 septembre courant, une conférence-débat au lycée Mohamed Arissani.
Objectif: échanger avec les élèves et le personnel enseignant de cette institution confessionnelle religieuse sur l’intérêt, l’importance de l’éducation civique.
Pour aborder cette thématique cruciale, c’est à Paulin Obame Anda, inspecteur pédagogique et expert sur les questions d’éducation, que s’est adressée l’AOLH, conduite par Maëlle Manomba, journaliste.
Pour l’intervenant, l’éducation civique est “une discipline qui a besoin d’être revalorisée”. Pour lui, il est crucial de savoir que cette matière tant enseignée depuis les années 60, et qui est parti de “notions de civisme”, puis à “instruction civique” dans les années 80, doit avoir aujourd’hui un impact sur la vie des enfants.
Tout en établissant que l’éducation à la citoyenneté renvoie sur les droits et devoirs, en tant que citoyen, Paulin Obame Anda a spécifié que l’éducation civique conforte tout citoyen dans la culture des valeurs liées au respect, à l’attachement et au dévouement à la chose publique.
Des comportements essentiels qui, lorsqu’ils sont acquis, augmentent notre disposition à servir la famille, le pays et partant, son prochain.
“On est diplômé pour servir. L’éducation civique est d’abord une éducation prioritaire sur les valeurs, c’est-à -dire le comportement”, a-t-il martelé.
Pour cet expert de l’Éducation, les compétences intellectuelles et les compétences comportementales sont deux éléments essentiels qui fondent la réussite.
Précisant qu’aujourd’hui, plus que jamais, qu’il ne suffit plus seulement de donner la connaissance, mais aussi et surtout de façonner les enfants.
“Il faut les emmener à cultiver les valeurs morales, les valeurs de la République”, a-t-il requis.
Achevant son propos, Paulin Obame Anda a indiqué qu’il faut désormais une réflexion profonde sur l’objet de sa conférence. Comment est-il possible de bâtir un Gabon nouveau?
Pour lui, cette problématique trouve une grande partie de sa résolution dans l’enseignement des symboles de la République: “ce sont les matériaux avec lesquels nous devons bâtir. Ces symboles dégagent des valeurs. Et cela passe par la famille et l’école”, a-t-il martelé.
“Ce sont des valeurs que nous devons transmettre aux apprenants.afin que la jeunesse d’aujourd’hui, qui constitue les citoyens de demain, puisse grandir et évoluer avec de bonnes valeurs”, a indiqué Amony Andong, professeure certifiés des collèges et des lycées, officiant au lycée Mohamed Arissani.
Ainsi, de la thématique débattue, il importe désormais de se poser une série de questionnement dialectique. Qu’est ce que l’école enseigne aujourd’hui ? Comment est-elle organisée ? Quels sont les moyens que l’école met oeuvre pour l’éclosion des bons citoyens? Quel est l’impact de la discipline éducation civique dans la vie des élèves ? Quelle didactique est utilisée ? Pourquoi cet enseignement ne porte-t-il pas de fruits?
Des préoccupations qui devraient déboucher sur une réforme de tout.